Alexandre Balmer a fini premier Espoir de l’Alpes Isère Tour (2.2). Le Suisse de 21 ans est parvenu à rentrer dans le Top 10 d’une épreuve dominée par les coureurs expérimentés de ProTeams et de Continentales. "C'était une bonne course. J'ai beaucoup appris cette semaine”, confiait à DirectVelo, dimanche soir, le coureur de la Groupama-FDJ Conti.

« J’AURAIS PU ROULER »

Il reconnaît s’être “un peu planté” le deuxième jour alors qu’il s’est échappé avant le circuit final au sein d’un groupe de costauds, avec notamment Aloïs Charrin, Joël Süter, Emil Toudal ou encore Riccardo Zoidl. Ce jour-là, le Romand s’est voulu trop respectueux des consignes. “Au briefing, on avait dit qu’on ne devait pas rouler si on était échappé (son coéquipier Marijn van den Berg portait alors le maillot jaune, NDLR). C’est donc ce que j’ai fait. Mais après la course, Jéjé (Jérôme Gannat) m'a dit que dans une échappée comme celle-là, j’aurais pu rouler. Je pense que c'était possible de jouer la gagne. J'ai regretté les jours d'après”.

La Groupama-FDJ Conti était l’une des équipes à battre sur les routes iséroises. “Tout le monde roulait un peu contre nous et samedi, ce n'était pas facile à gérer, reconnaît Alexandre Balmer. On était assez esseulé après les cols et c'était au petit bonheur la chance si on était dans l'échappée”. Le Suisse a manqué un contre avec Sjoerd Bax et Anthon Charmig qui termineront aux deux premières positions du général. “Mais ça restera un bon Tour. J'ai eu énormément de plaisir au cours de l’étape de montagne le dimanche. C'était vraiment top”.

« JE PEUX JOUER LE GÉNÉRAL AU GIRO ESPOIRS »

Lors de cette ultime journée en Chartreuse, il a pu encore parfaire son apprentissage. “Je pensais que ça allait mettre en route beaucoup plus tôt. En fait, c'était assez tranquille jusqu'au col du Coq. Ça avait déjà fait la descente du Cucheron avant et là, ça a embrayé dans le col”. Il se dit “un peu déçu” de sa montée de Marcieu, la dernière ascension de cette journée aux 4000 mètres de dénivelé. “C'est monté fort dès le pied. Sur mon compteur, je voyais qu'il restait neuf bornes. Je me suis dit que je ne pourrais jamais monter comme ça jusqu'au sommet. Mais en fait, après, c'était assez roulant. C'était le pied qui était assez raide. Je pense que j'aurais dû plus m'accrocher, parce qu'après, quand c'était plus plat, ça aurait été plus simple en étant dans les roues”.

Mais cet Alpes Isère Tour était selon lui “une bonne préparation” pour se mettre en jambes avant le Tour d’Italie Espoirs (2.2 - 3 au 12 juin). “C'est un gros objectif pour l'équipe. On va essayer de performer là-bas. Je pense que je peux jouer le classement général sur ce genre d'épreuve”. Reste pour lui à s’affûter encore un peu d’ici le départ de l’épreuve italienne. “Je n’ai repris l’entraînement qu’à Noël, rappelle le coureur touché pendant l’hiver par la Covid-19. Je ne suis toujours pas à mon poids de forme, alors que la course arrive bientôt. Mais d’ici-là, il peut se passer beaucoup de choses. L'an dernier, j'étais tombé malade juste avant…”.