Alexandre Geniez : « Ça va beaucoup mieux »
Alexandre Geniez l’assure, il va mieux, beaucoup mieux. C’est donc avec le sourire et un air détendu qu’il a abordé chacune des quatre étapes de la Route d’Occitanie, sur ses terres, lui l’homme de Rodez, dans l’Aveyron. Après avoir galéré pendant près de deux ans, l’expérimenté coureur de 33 ans semble (enfin) retrouver le bon coup de pédale. Il espère d’ailleurs être sélectionné pour le prochain Tour de France. DirectVelo a fait le point avec le sociétaire de l'équipe Total Direct Energie ce dimanche midi, dans les rues de Lavelanet (Ariège).
DirectVelo : La Route d’Occitanie est toujours un événement particulier dans ta saison !
Alexandre Geniez : Effectivement, c’est une belle course, pas loin de la maison. La course a été remaniée ces dernières années, on retrouve de super beaux parcours. Le petit hic, c’est qu’il y a pas mal de longs transferts, je pense que l’on peut s’améliorer là-dessus. Mais en tout cas les étapes sont vraiment très intéressantes pour les coureurs. Il n’y a rien d’écrit d’avance, il y a toujours de quoi faire et la possibilité de faire la course chaque jour. Personnellement, je n’ai pas l’habitude d’arriver sur cette course avec ces jambes-là. D’ordinaire, je sors du Giro en arrivant ici. Je revenais toujours ici en reprise, c’était un peu plus difficile. Cette fois-ci, je suis en progression.
On te sent en difficulté depuis près de deux ans, que se passe-t-il ?
2020 a été une année difficile, comme ce début de saison 2021. J’avais un problème à l’estomac, une bactérie, quelque chose qui m’empêchait d’être à mon meilleur niveau et notamment de bien récupérer. Il m'a fallu du temps pour mettre la main sur le problème mais c’est fait, maintenant. C’est clairement derrière moi. Je retrouve des sensations que je n’ai pas eues depuis bien longtemps. Même si, bien sûr, ça fait un bon moment que je n’ai pas enchaîné comme ici ou au Tour du Rwanda… Mais je sens que je progresse de jour en jour. C’est encourageant, sur un plan physique mais également pour la tête. J’ai bien cerné le problème après avoir mis longtemps pour trouver ce qui n’allait pas, ça fait du bien.
Cette situation - avec un problème dont tu ne parvenais pas à comprendre ni expliquer la cause - devait être particulièrement frustrante…
Quand on s’entraîne, qu’on fait le métier et qu’au final ça ne paie pas, qu’on n’est pas au niveau où l’on devrait être… C’est vrai que c’est difficile. Je suis donc vraiment content de sentir que ça va beaucoup mieux.
« J'ESPÈRE FAIRE LE TOUR »
Quelle a été la période la plus difficile à vivre ?
Toute l’année dernière, c’était très difficile. Au début de saison, je n’étais vraiment pas à mon niveau alors que j’avais fait un bon hiver. Je ne comprendrai pas comment il se pouvait que je sois à un niveau comme celui-là alors que d’habitude, le mois de février me correspond très bien. C’était dur. J’étais pourtant très motivé mais je me rendais compte que j’étais incapable de suivre les coureurs que je suis en tant normal.
Depuis quand la situation s’améliore-t-elle ?
Je retrouve des sensations depuis deux/trois mois, en course mais également à l’entraînement. Je vois bien que j’arrive à mieux enchaîner les journées, à faire des intensités en n’étant plus très loin de mes valeurs habituelles. Je ne suis pas encore à 100%, notamment par rapport au nombre de jours de course que j’ai fait en début de saison (il est à 20 jours de course en 2021 suite à la Route d’Occitanie, NDLR). La course de cette semaine m’a fait beaucoup de bien. On arrive sur une période charnière. Je vais essayer de faire un bon Championnat de France puis on verra si je fais partie de l’équipe du Tour de France ou pas.
Tu espères donc faire le Tour de France !
Oui, j’espère faire le Tour, je reviens bien. Je sais que les premiers jours seraient peut-être difficiles mais que j’aurai mon mot à dire dans la seconde moitié du Tour si j’y suis.