CLM du France de l’Avenir : « C’est ouvert »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Les hostilités vont débuter à Lorrez-le-Bocage-Préaux (Seine-et-Marne). Ce mardi, les coureurs Juniors et Espoirs ont pu découvrir à quelle sauce ils allaient être mangés sur le parcours dessiné depuis Voulx, pour les épreuves contre-la-montre de mercredi. "Le parcours est bien mais un peu court, ça peut convenir à tout le monde, c'est ouvert", introduit le Champion de France Espoirs en titre, Thomas Delphis. Comme c'est court, il y a moins de gestion que sur un chrono long. Un mec fort peut très bien s'en sortir au-delà des spécialistes du chrono". Mathis Le Berre ne s’attend pas à avoir du répit. "Ça va être à fond dès le début. Il n’y a pas beaucoup de temps de récupération. Il va falloir bien gérer. On dit que 20 km est assez court mais ça peut sembler long parfois". "C’est un parcours très rapide qui va plaire au gros rouleurs", estime Benjamin Marais. Mais le parcours est loin d’être complètement plat.

Le récent Champion de France Amateurs de la discipline, Kévin Vauquelin, a été étonné. "J'étais un peu sceptique au début car ça semblait assez plat. Mais au final il y a deux belles bosses sans descente derrière, c'est intéressant". Ewen Costiou, et les deux Juniors, Lenny Martinez et Thomas Tachot, découpent le parcours à l’identique, en deux parties. "C’est un parcours super roulant, mais les 10 derniers kilomètres sont hyper durs avec les trois bosses qui s'enchainent. Je pensais que ça allait être plat, mais en fait non. Je suis assez surpris et j'aime bien. Je redoute un peu le début parce que c'est quand même un truc de bourrin", détaille le coureur des Côtes-d’Armor. "Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de bosses comme ça, les écarts vont se faire à la fin. Au bout d'une demi-heure, les bosses vont creuser les écarts", prévient le futur coureur de la Conti Groupama-FDJ, alors que Thomas Tachot a noté "une première partie assez roulante pour les spécialistes, puis dans la deuxième moitié pas mal de relances et petites montées".

« CERTAINS VONT S’ENFLAMMER ET AVOIR DU MAL APRÈS »

Les bosses, justement, risquent d’être le juge de paix de l’épreuve. "Les deux bosses, surtout la deuxième, vont être vraiment dures. Je pense que c’est là que ça va faire la différence. Le fait qu’il y ait un faux plat à la suite. Je trouve qu’il faut vraiment envoyer", estime Anaïs Morichon. "Ce sont les points clés du chrono. Les bosses, la gestion, c'est ça qui est important", pense lui Kévin Vauquelin. "C'est assez raide, on bute un peu dedans", ajoute Thomas Tachot, alors que Benjamin Marais fait le détail. "La première dans le bourg est plus raide mais elle va se monter à l’injection car ça redescend tout de suite après. Si on ne veut pas perdre de temps, il faut la monter vite et après, derrière, elle est plus longue. Il va falloir être capable de remettre du braquet car ça continue en faux plat mais c’est tout en prise. Quelqu’un qui s’écrase peut perdre beaucoup de temps. Je pense que le chrono se gagnera là".

De là à faire grappiller quelques secondes aux meilleurs grimpeurs… Lenny Martinez l’espère, en tout cas. "Si je peux gagner peut-être 15 secondes au lieu d'un parcours tout plat, c'est déjà ça. En Junior on ne sait pas, mais les bosses ne sont pas assez longues pour piéger les spécialistes". Car ils sont nombreux aussi à être sceptiques sur l’impact qu’elles peuvent avoir. "Ce n'est pas dans les bosses qu'on gagne énormément de temps, ça va être après sur le plat, où il va falloir en remettre", projette Ewen Costiou, qui reconnaît néanmoins que "certains vont s’enflammer et avoir du mal après". Thomas Delphis hésite, mais pour lui il y a surtout "beaucoup de parties roulantes". Bastien Tronchon se range du côté de ses camarades. "Les côtes ne sont pas ce qu’il y a de plus important. Le plus important est de gérer ce qui se passe après. Dans les bosses, tout le monde va être un peu à fond. Les replats seront différents à gérer et plus difficiles".

« ÇA SOUFFLE BEAUCOUP SUR LE PARCOURS »

De plus, il y a aussi quelques virages qui pourraient en perturber certains. "Il y a pas mal de virages, c’est un peu technique", a noté Anaïs Morichon. "J'ai noté par mal de virages, en épingle ou serrés où il va falloir bien relancer derrière", alerte Thomas Tachot, alors que Bastien Tronchon voit une différence à faire. "Ça va être intéressant. Ceux qui virent bien vont gagner du temps, notamment dans le dernier kilomètre qui est super technique". Mais sinon, les coureurs s’accordent sur le fait que les virages ne devraient pas bouleverser le classement. "On ne peut pas les passer dix fois plus vite que les autres", explique Kévin Vauquelin, rejoint par Thomas Delphis. "Tout le monde les prend à la même allure, ce n'est pas forcément très technique". Les coureurs ont en revanche pour la plupart noté l’état des routes, parfois cabossées, "et ça tape pas mal" préviennent tous les athlètes à l’unisson.

Enfin, le dernier élément important pour mercredi sera le vent. "Ça souffle beaucoup sur le parcours", a noté Lenny Martinez. "Le vent va jouer beaucoup, on l'aura peut-être de face. Même sur 20 bornes il va y avoir des écarts", prévient Kévin Vauquelin. Alors qu’il y a notamment un point clé en haut de la seconde bosse. "Il va falloir bien gérer au sommet parce qu’on est à découvert", a remarqué Enzo Paleni, tout comme d’autres coureurs. Finalement, seules les Juniors Femmes bénéficieront de quelques kilomètres de moins. Mais Flavie Boulais n’a pas un avis différent de ses homologues, malgré la distance réduite. "Le chrono est très roulant. Les bosses dans le circuit et dans l’arrivée passent en injection. Le vent peut rendre le chrono difficile. C’est pour les rouleuses. Le plus important sera la gestion des parties exposées au vent. Dans les bosses, je ne pense pas qu’on puisse gagner ou perdre du temps. Ce n’est pas là que ça se jouera". Les coureurs auront 16,5 ou 21,6 kilomètres pour se mettre d’accord.

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Portrait de Flavie BOULAIS
Portrait de Ewen COSTIOU
Portrait de Thomas DELPHIS
Portrait de Mathis LE BERRE
Portrait de Benjamin MARAIS
Portrait de Lenny MARTINEZ
Portrait de Anaïs MORICHON
Portrait de Enzo PALENI
Portrait de Thomas TACHOT
Portrait de Bastien TRONCHON
Portrait de Kévin VAUQUELIN