Michael Boros : « Très différent selon les pays »
Michael Boros est rentré dans le grand bain directement. Nouveau venu au Cross Team Legendre, bien qu’il n’ait pas signé avec l’équipe puisqu’il s’agit d’un stage, le Tchèque a déjà eu du pain sur la planche, pour sa première course de l’année sur route. Après qu’Antoine Huby ait pris le maillot jaune en haut de la Planche des Belles Filles, il a donc fallu le défendre. Et le coureur qui fêtera bientôt ses 29 ans a donné de sa personne. "C’était très dur sur le vélo. Il y avait plus de 4000 mètres de dénivelé positif. Le niveau est élevé ici. C’était très difficile et je n’étais pas dans mon meilleur jour. J’ai un peu éprouvé des difficultés mais je suis ravi d’avoir fini dans les temps. C’était super pour l’équipe de devoir défendre le maillot. Tout le monde était content et on aime faire ça. On profite du moment", souriait-il à la station du Lac Blanc sur la dernière étape du Tour Alsace.
Mais l’essentiel est ailleurs pour le spécialiste de cyclo-cross. C’est dans les sous-bois qu’il veut s’épanouir. "Je pense que les courses comme ça sont une bonne préparation pour le cyclo-cross, ça nous rend plus forts. Je connais bien Steve Chainel et c’est lui qui m’a mis en contact avec l’équipe. Sur les courses, j’ai rencontré Rodolphe (Beyer) et on a commencé à parler. Il m’a demandé si j’aimerais courir avec eux. Je me suis dit que ça serait vraiment sympa". Alors dans l’équipe Creafin Fristads, il a dû trouver un plan B. "Soudainement ils ont plié boutique. Je n’avais pas vraiment le choix. J’ai dû changer d’équipe mais on m’a prévenu trop tard pour que je puisse choisir. Je suis maintenant dans l’équipe où j’ai grandi, Cyklo Team Tabor. Ils m’ont donné l’opportunité de continuer le vélo".
« JE REVIENDRAI PEUT-ÊTRE EN FRANCE »
Passé par la Belgique, pays du cyclo-cross, Michael Boros n’exclut pas de retrouver le plat pays un jour. "Pourquoi pas retourner en Belgique, mais en tant qu’étranger c’est plus compliqué pour intégrer vraiment une équipe belge. Pour la mentalité et même à d’autres niveaux, c’est compliqué. Mais si j’en ai l’opportunité j’aimerais y retourner". Justement, sur le plan de la mentalité, le résident de Tabor constate des écarts. "C’est très différent selon les pays. Ici c’est très familial. Je ne vis pas en France, mais je reviendrai peut-être, on doit en parler avec Rodolphe", révèle celui qui est rentré chez lui le lendemain de son expérience en Alsace. "Je m’entraîne à la maison. On n’a pas de montées comme ici en Alsace mais il y a des efforts de 10/15 minutes. Je pense que c’est parfait pour préparer le cyclo-cross".
Champion en titre de République tchèque en cyclo-cross, Michael Boros veut poursuivre dans ce sens. "C’est mon plus gros accomplissement. Je préfère le cyclo-cross mais j’aime la route. Si je me sens bien je pourrai essayer de faire quelque chose sur la route mais je n’ai pas d’ambitions prédéfinies pour ça. C’est de la préparation donc je n’ai pas beaucoup d’attentes". Même s’il est retourné chez lui pour disputer une course locale, il pense déjà à la prochaine saison de cyclo-cross. "Pour le cyclo-cross, je ferai les manches de Coupe du Monde, sauf celles aux Etats-Unis au début. Puis je courrai en République tchèque et j’aviserai ensuite selon les courses". Du Tour Alsace jusqu’aux sous-bois, Michael Boros a de quoi faire.