Dorian Godon affiche une grande condition depuis le début de l’été. Vainqueur de Paris-Camembert en juin, présent sur son premier Tour de France en juillet puis tout récent 4e de la Polynormande dimanche dernier, le Lyonnais avait pris la 2e place de la première étape du Tour du Limousin, mardi, seulement devancé au sprint par un spécialiste de l’exercice, Christophe Laporte, son ancien coéquipier chez Cofidis. Ce mercredi, sur un terrain accidenté, le puncheur d’AG2R Citroën semblait le plus fort et il l’a parfaitement assumé dans le final. En ciblant les bons coups, en y allant quand il le fallait dans les derniers kilomètres, au sein d’un groupe de six costauds. Puis en allant chercher toutes les attaques dans les trois dernières bornes avant de régler tout ce joli petit monde au sprint, et de faire coup double avec une prise de pouvoir au général (voir classements). 

“J'avais dit que pour aller chercher le général, il fallait d’abord miser sur l'étape. J'ai fait pas mal d'efforts en course pour aller chercher quatre secondes de bonifications et ainsi revenir à hauteur de Christophe (Laporte) au général. Puis il y a eu cet enchaînement de bosses vraiment dures. J’ai toujours été bien placé et aidé par l’équipe”. Très vite, le coureur de 25 ans a senti que “les sensations étaient bonnes”, alors il a tâché de jouer au plus malin en “temporisant dans les bosses raides et en se faisant oublier”. Avant, donc, de sortir de sa boîte au meilleur des moments. “Une fois dans le bon groupe de six, je suis allé chercher tout le monde dans le dernier kilomètre. C’était à l’arrache mais j’ai mis tout ce que j’avais”.

Surpuissant, il a lancé le sprint avant de résister au retour du Breton Warren Barguil dans les derniers mètres. En patron. “C’était une journée parfaite”, se réjouit celui qui, pour rappel, avait gravi les échelons à très grande vitesse lorsqu’il était encore amateur (relire la Grande Interview pour en savoir plus sur Dorian Godon). Reste désormais à conserver son maillot jaune lors des deux étapes à venir. “Je pense que c'était un peu l'étape reine aujourd'hui, il y avait pas mal de difficultés en fin de course. Mais demain (jeudi), ce sera encore dur, et il faudra être vigilant. J’ai fait un petit break au général qui va me laisser une petite marge de manœuvre”, ajoute-t-il. Désormais, pas question de “se faire avoir sur les bonifications” pour Dorian Godon, qui considère que le plus dur était de récupérer le maillot de leader mais que la course n’est pas gagnée pour autant. Loin de là. “Je voulais marquer le coup aujourd’hui, mais tout reste à faire”.


Crédit vidéo : Cédric Congourdeau