Victoire Berteau : « On nous regarde maintenant »

Crédit photo Bettini - uec.ch

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Mercredi, le public du vélodrome de Roubaix pourra crier "Victoire" quand la régionale de l'étape, Victoire Berteau, s'alignera au départ du scratch. "Toute ma famille habite à côté, à Douai, mes amis aussi", dit-elle à DirectVelo. C'est même dans le vélodrome Jean Stablinski qu'elle a semé les graines de sa carrière de pistarde qui lui a valu deux médailles au Championnat d'Europe à Granges, il y a deux semaines : l'argent de l'Omnium et le bronze de l'Américaine avec Marion Borras.

« JE NE POUVAIS PAS ESPÉRER MIEUX »

Ce résultat satisfait complètement la sélectionnée de Tokyo. "Si on m'avait dit que j'allais être médaillée dans deux disciplines olympiques, j'aurais signé tout de suite. Nous avions fait un bon bloc de travail après les JO mais je ne connaissais pas le niveau global des adversaires, je ne savais pas ce qu'elles avaient fait depuis les Jeux", commente-t-elle.

Pour son premier Omnium dans un Championnat international, Victoire Berteau a donc décroché l'argent. "Je ne pouvais pas espérer mieux face à Katie Archibald, souligne-t-elle. L'Omnium se court différemment en Championnat qu'en Grand Prix, où le niveau peut être plus élevé car il peut y avoir plusieurs coureurs par pays. Là, avec une seule fille par nation, on se demande toujours qui va faire l'effort".

« PAS DIFFICILE DE JONGLER »

Avant Granges, la cycliste de 21 ans est revenue satisfaite des Jeux olympiques de Tokyo où elle était alignée en poursuite par équipes. "C'est un sentiment de réussite, après une année axée uniquement sur la poursuite. À Saint-Quentin et à Roubaix, avant les Jeux, nous étions sur des temps de 4'15"-4'16", et à Tokyo nous avons réussi 4'10". C'est la satisfaction d'avoir respecté notre pic de forme mais aussi de montrer que nous sommes au niveau de la plupart des autres nations à part les Allemandes. On nous regarde maintenant".

Sans équipe de poursuite dans les deux Championnats de fin de saison (lire ici), les Françaises sont donc concentrées sur les courses en peloton qu'elles ont retrouvées aux 3 Jours d'Aigle fin septembre. "La poursuite par équipes au début du tournoi peut créer un peu de fatigue mais elle nous permet aussi de nous débloquer", remarque Victoire Berteau. Les pelotons, elle espère aussi les retrouver en 2022 pour une grosse saison route dans sa nouvelle équipe qui n'est pas encore annoncée. "Je reviendrai sur piste dès l'été pour préparer les Championnats de fin de saison et la qualification olympique qui va commencer". Elle ne craint pas les allers-retours entre les deux disciplines. "Je n'ai jamais trouvé que c'était compliqué mais complémentaire. La piste permet de travailler les intensités et frotter et la route donne le fond. Quand on dispute un Omnium, c'est une grosse journée, on est dans le vélodrome de 11h à 22h dont quatre heures sur le vélo. Ce n'est pas difficile de jongler entre les deux".

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