Louis Sparfel : « Ça fait un petit choc »

Crédit photo Clémence Ondet

Crédit photo Clémence Ondet

Les Sparfel se rappelleront de leur week-end en Normandie, à Bagnoles-de-L’Orne, à l’occasion de la Coupe de France de cyclo-cross. "C'était super, un beau week-end, on a vécu des belles émotions avec mon frère", sourit Louis Sparfel, 8e chez les Espoirs, quelques heures après avoir vu son frère Aubin prendre la 2e place chez les Cadets. L’ainé des frères a décroché dimanche dernier son premier résultat significatif de sa saison. "Je monte crescendo en puissance, je progresse bien physiquement et techniquement. Donc je suis plutôt content de mon début de saison malgré quelques soucis techniques". Espoir 1, il est en pleine découverte. "Ça fait un petit choc parce qu'on vient d'une catégorie Juniors où on courait 40 minutes, avec quelques rares courses dans la saison, et puis là on arrive directement chez les Elites".

Plongé dans le grand bain dès le coup d’envoi de la Coupe de France à Pierric, Louis Sparfel a dû prendre l’habitude d’un nouveau rythme de course. "Je n'étais pas en grande forme mais j'ai quand même eu plus d'une heure de course le samedi. Il y a un gros niveau, ça va plus vite, c'est plus technique, il y a du monde, et ça fait partir de plus loin dans les lignes. Je m'étais habitué à partir en première ligne, à jouer les premiers rôles. Maintenant il faut se réhabituer à partir huit ou neuvième ligne et remonter. Ça change dans l'intensité et la durée". Une course de remontée qu’il a aussi faite dimanche dernier, chez les Espoirs. "Je suis satisfait de ma course, je suis parti cinquième ligne, je dois pointer aux alentours de la 40e position au premier tour. J'ai pris mon temps pour remonter progressivement. J'ai essayé de me poser techniquement puis je suis remonté groupe après groupe jusqu'à la huitième position".

« ON A PRÉFÉRÉ S’ARRÊTER À 40 MINUTES »

Ainsi, celui qui vient de fêter ses 18 ans a pu marquer quelques points UCI. "Je m'habitue aux remontées. J'ai eu un début de saison avec des soucis, je partais de loin. Je suis content de marquer mes points pour partir un peu plus devant sur la grille. Avec les courses Elites et UCI, je n'ai fait que des remontées en partant très loin". Désormais chez Sörius, et coaché par Niels Brouzes depuis mars, Louis Sparfel apprend aussi à gérer sa forme, contrairement aux années Juniors où il se gérait seul. "J'ai abandonné après 40 minutes le samedi, c'était un choix du Team. J'ai vu que j'étais autour de la 35-40e place, je n’aurais pas marqué de points UCI. Alors que c’était l’objectif du week-end. Donc avec le Team on a préféré s'arrêter à 40 minutes. C'était un peu spécial pour moi car c'est le premier abandon de ma vie sur une course de vélo. Mais c'est le nouveau que m'apporte le Team. On m'a fait abandonner pour garder de l'énergie pour le dimanche et la suite de la saison".

Cette stratégie doit lui permettre de poursuivre sa montée en puissance. "C'est calculé, pour avoir une progression linéaire jusqu'au Championnat de France. Pour ne pas arriver trop fatigué car c'est une saison assez intense avec les Elites. Huit manches de Coupe de France, c'est quand même fatiguant. Je fais du travail technique à la maison, avec le Team j'apprends beaucoup dans ce domaine. Car en début de saison je n'étais pas à l'aise". Ce rendez-vous national à Liévin trotte déjà dans un coin de sa tête. "C’est l'objectif principal. J'aimerais bien performer à Troyes aussi. Ce sera ma quatrième participation après avoir fait 2e l'an dernier. Et c'est dans ma région donc ça me tiendra à cœur".

« J’AIME CE ROULEMENT ENTRE SIX MOIS DE ROUTE ET CINQ MOIS DE CROSS »

Alors qu’il avait tenté quelques expériences à l’étranger durant ses années Juniors, Louis Sparfel devrait cette fois conserver un calendrier français cette saison. "Le but est de me préserver. D'ici la fin de saison ou en Espoir 2, aller à l'étranger est une idée, mais là on est plus dans une année de découverte avec la Coupe de France, et à côté des cross régionaux ou UCI à proximité". Originaire des Vosges, dans l’agglomération d’Épinal, comme Julien Absalon qui lui a donné envie de faire du vélo, il a commencé ce sport il y a maintenant dix ans. "J’ai fait neuf ans au Cycle Golbéen. Mon père était cycliste régional, et on regardait les courses de vélo. Thomas Voeckler m'a inspiré aussi". Il conserve ainsi l’envie de briller sur route, et ce sera sous les couleurs du Team Macadam’s Cowboys, en N2. "L'objectif sera aussi d'apprivoiser le niveau Espoir et Elite et s'habituer à ce niveau Amateurs. J'ai envie d'être acteur, sur des manches de Coupe de France N2 par exemple".

D’ailleurs, il s’est distingué cette saison en prenant la 2e place de la Ronde Sud Bourgogne, entre autres. "J'ai fait quelques places avec l'entente U19 Cycling Project. Sur la Ronde Sud Bourgogne j'ai pris beaucoup de plaisir à faire des échappées, des places. Je suis sorti en solitaire et j'ai pris goût aux courses en ligne. En y repensant ça me donne vraiment envie, ça me fait rêver". Ainsi, il ne compte pas choisir entre les sous-bois et le bitume. "Je n'ai pas de préférence, j'aime aussi le côté tactique de la route. J'aime bien ce roulement entre six mois de route et cinq mois de cross. Ça permet de ne pas tomber dans la monotonie, j'aime bien les deux et leur complémentarité. Même si j'ai fait mes meilleures performances en cross. J'ai passé une belle saison de J2, c'était super". Louis Sparfel espère maintenant pouvoir dire la même chose de son année Espoir 1.

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