Kévin Le Cunff : « Je regrette un peu »

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

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Les sprinteurs ont été piégés à la Vienne Classic, et pourtant, il a fallu faire parler sa pointe de vitesse pour lever les bras et s’adjuger cette deuxième manche de Coupe de France N1. Dans un groupe d’échappés de huit coureurs, c’est finalement Florentin Lecamus-Lambert qui a décroché la victoire. Kévin Le Cunff, à l’aise dans ce type d’arrivée, doit se contenter d’une 3e place (voir classement). "Je suis content mais je suis déçu quand même, quand on arrive pour la gagne... Surtout que c'était un sprint qui me convenait, mais c'est comme ça". Une première échappée avait pris le large, mais son équipe de Dunkerque Grand Littoral ne s’est pas affolée. "Il y a eu une échappée de quatre, c'était sûr que ça n'irait pas au bout. Il y avait de bonnes chances qu'on finisse en massif ici. C'est pour ça que comme d'autres on a durci la course à l'abord du circuit final pour tenter notre chance en échappée de solides coureurs".

Et le coup est parti à une soixantaine de kilomètres du terme. "J'avais prévu de durcir un peu, et puis si ça ne se faisait pas, ou qu’il n’y avait pas d'échappée solide dans le final, on aurait roulé pour un sprint, mais j'avais envie de tenter le coup", révèle néanmoins Kévin Le Cunff. Le peloton n’a jamais revu les talons des hommes de tête. "C'est parti en costaud, on a bien creusé, l'écart s'est resserré, on n'a pas réussi à accélérer mais on est resté régulier. Je ne sais pas trop comment ça s'est organisé derrière. Il n'y avait peut-être pas assez d’équipes avec un sprinteur capable de gagner. Toutes les équipes n'ont peut-être pas roulé". Alors qu’en tête, l’entente est parfaite. "Tout le monde a bien passé son bout, on a tous collaboré jusqu'à 2 kilomètres. Je n'ai pas forcément jaugé les autres, mais quand on voit comment l'échappée est sortie, après l'enchainement des bosses en costaud...".

« ON N’A JAMAIS PLIÉ »

La seule frayeur pour Kévin Le Cunff et ses compagnons de fugue est intervenue dans le final. Lorsque le peloton a réduit de moitié l’écart, relançant légèrement le suspense. "J’y ai cru seulement au dernier demi-tour. On est passé de 1' à 30", on s'est dit que c'était peut-être terminé. Mais on a insisté, ça remontait. On n'a jamais plié". Surtout, la météo ne permettait pas à un homme seul d’attaquer, et potentiellement désorganiser le groupe. "Les 7 derniers kilomètres étaient vent de face, celui qui voulait s'amuser et tenter... c'était impossible. On avait tous l'idée en tête de s'entendre jusqu’au kilomètre". Le moment du sprint à huit est ainsi arrivé, dans un final pas si facile.

Kévin Le Cunff a d’ailleurs quelques regrets sur cette arrivée. "J'ai hésité à lancer aux 200, j'ai hésité, je regrette un peu. C'était un sprint arrêté, on se regardait tous, c'était à la fraicheur, il m'en manquait un petit peu". Mais Dunkerque repart les poches pleines de points quand même. "Ça marque des points, c'est très important. On est deux ou trois dans les points aujourd'hui encore". L’ancien professionnel commence bien son année, malgré un hiver moins fourni que par le passé. "J'ai un peu moins préparé cet hiver, je travaillais encore à plein temps jusqu'à il y a deux semaines, maintenant j'ai des congés pour préparer. J'ai fait un hiver différent, moins de volume, pour l'instant ça va, on verra à long terme". Le long terme interviendra pour lui à l’été, avec le Championnat du Monde handisport.

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