L’ancien Champion d’Europe Juniors puis Espoirs du contre-la-montre, Andreas Leknessund, brillant à de très nombreuses reprises au plus haut niveau mondial dans les catégories de jeunes, entame actuellement sa troisième saison chez les pros. Et après deux premiers exercices annuels d’apprentissage, le sociétaire du Team DSM compte bien passer un nouveau cap en espérant que 2022 rime (enfin) avec saison complète, alors que le calendrier de ses deux premières années parmi l'Élite avait été grandement perturbé par la crise de Covid-19. “La condition est bonne et j’essaie d’en profiter au maximum sur cette course aussi belle que difficile”, déclare-t-il brièvement au micro de DirectVelo à l’amorce du final de Paris-Nice (2.UWT). “Je veux continuer de progresser dans tous les domaines. Il faut continuer d’y aller étape par étape même si j’ambitionne maintenant de marcher y compris au niveau des courses du WorldTour”, ajoute celui qui est aussi à l’aise contre-la-montre qu’en montagne.

Sur le papier, l’ancien lauréat de la Course de la Paix ou 2e d’une Ronde de l’Isard chez les Espoirs a tout pour réussir. Mais le plus dur reste tout de même sans doute à venir au cœur d’un peloton toujours plus homogène et compétitif. Pour le moment, le Norvégien compte saisir chaque opportunité, que ce soit en passant à l’attaque ou en essayant de se frotter aux plus costauds à la pédale. “Je n’ai pas d’idées arrêtées. Ça peut être sympa d’essayer parfois des coups sur des étapes mais lorsque les jambes sont bonnes, il peut aussi être intéressant de jouer le général et de tenter de s’accrocher le plus possible aux meilleurs grimpeurs du peloton. C’est ce que je fais cette semaine mais si j’avais pu prendre une échappée intéressante, je ne m’en serais pas privé non plus. La meilleure opportunité de jouer la victoire reste via une échappée”.

À la veille de l’arrivée finale sur la Promenade des Anglais, Andreas Leknessund est actuellement dans le Top 20 du classement général provisoire (voir classements), lui qui avait déjà terminé 18e de l’UAE Tour pour sa course de rentrée. “On sait que Paris-Nice est une course qui, parfois, se joue à coup de secondes. L’idée première était de chasser les victoires d’étapes avec l’équipe. On avait différentes cartes pour ça. De mon côté, j’avais donc envie de voir jusqu’où je pouvais aller au général mais malheureusement, j’ai perdu très vite du temps dans les bordures, en début de semaine. Depuis, j’essaie quand même de rester le plus régulier possible”. En se testant dans la peau d’un leader. C’est de cette façon qu’il compte se “faire une place” dans la hiérarchie mondiale. Et avec ce qu’il a démontré dans les catégories de jeunes, les espoirs sont élevés.