Stefan Küng a fait mal aux jambes de son sprinteur Arnaud Démare dans le dernier grimpeur de Paris-Bourges, la Chapelotte. "Les gars ont bien durci, j'étais même à la rupture, j'ai reculé mais je suis resté au contact. Même si on arrive en gros peloton, il y a eu des dégâts derrière. L'objectif était de durcir pour que ça frotte moins dans le final. Tout le monde avait mal aux pattes et on avait encore un gros collectif pour mener le peloton comme il faut". Mais il restait encore assez de forces à Jasper Philipsen pour venir déborder sur la fin le sprinteur de la Groupama-FDJ (voir le classement) .

Le coureur d'Alpecin-Deceuninck a trouvé en Arnaud Démare un poisson-pilote idéal. "Il était bien calé dans ma roue, il me déboîte à 25-50 mètres de la ligne. J'ai fait tout le sprint devant mais ça n'a pas suffi", regrette le maillot cyclamen du dernier Giro auprès de DirectVelo. Le vainqueur du Grand Prix d'Isbergues récolte une nouvelle 2e place, sa cinquième depuis le Championnat d'Europe à Munich. "Faire 2-2-2... Je suis régulier mais j'ai envie de lever les bras".

Mais il y a douze mois, il avait déjà terminé 2e de Paris-Bourges avant de s'imposer avec la manière, le dimanche suivant à Paris-Tours. "Pour la préparation, faire 200 bornes dans la semaine avant Paris-Tours, c'est parfait". Et il faudra s'attendre à voir encore les Groupama-FDJ limer les forces des sprinteurs avant l'avenue de Grammont. "Les sprints où on arrive tous un peu fatigués sont plus à mon avantage que les sprints sur la fraîcheur".