Rotem Tene montre ce qu'il vaut
Rotem Tene s'était révélé il y a deux ans dans l'élimination du Championnat d'Europe sur piste Espoirs. Sur le ciment de Fiorenzuola, il avait longtemps résisté avant d'échouer aux portes du podium à la 4e place. "Ce n'était que la deuxième élimination de ma vie !", rappelle-t-il à DirectVelo.
Dimanche, pour clore le Championnat du Monde, le coureur israélien s'est encore illustré dans l'élimination. Après avoir longtemps frotté pour maintenir sa place à la corde, il a dû changer de tactique à 20 tours de l'arrivée. "J'étais tout près de me faire éliminer alors je suis remonté pour passer en tête et tirer le peloton le plus loin possible". Le coureur de 21 ans termine 5e de cette élimination. "C'était la meilleure place que je pouvais obtenir, c'est ce que je vaux".
« JE VAIS ESSAYER DE ME QUALIFIER PAR L'AMÉRICAINE »
Le sociétaire d'Israel Cycling Academy s'était déjà montré jeudi dans la finale du scratch en sortant dans les dix derniers tours avec Moritz Malcharek avant d'être revu, quelques jours après avoir pris la 10e place de Paris-Tours Espoirs. La forme est bien là. "C'est grâce à Steve McEwen, l'entraîneur légendaire de l'équipe de vitesse néerlandaise et qui est maintenant l'entraîneur national en Israël. Il m'a préparé pour ces Championnats du Monde. Je ne savais pas avant le scratch où j'en étais. Ma tête était en mode fin de saison. Mais quand je suis monté en piste, je me suis reconcentré".
Dimanche, l'ambiance de folie du vélodrome après la victoire de la paire Thomas-Grondin dans l'Américaine l'a aussi bien motivé. "L'ambiance incroyable m'a regonflé à bloc". Le scratch et l'élimination ne sont pas olympiques. Alors si Rotem Tene veut retrouver l'ambiance de Saint-Quentin-en-Yvelines en 2024, il faudra trouver une autre porte d'entrée. "Je vais essayer de me qualifier par l'Américaine. Mais pour l'instant, je ne suis pas un très bon coureur d'Américaine. Je vais devoir travailler et m'améliorer dans les courses de Six Jours". L'an dernier, il avait participé aux 6 Jours de Fiorenzuola avec Itamar Einhorn, là où tout a commencé pour lui.