Thierry Fontanille : « On progresse quand il y a des compétitions »

Crédit photo Philippe Pradier

Crédit photo Philippe Pradier

Le Grand Prix de Vélizy, organisé ce dimanche au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, met à son programme un tournoi de vitesse et de keirin. Une aubaine pour Thierry Fontanille qui va pouvoir renouer avec la compétition. Son dernier dossard remonte à la finale du Championnat de France de keirin qu'il a terminée avec la médaille de bronze autour du cou. Le sociétaire du Team 94 Cycling fait partie du petit peloton des sprinteurs français qui ne font pas partie du Pôle France. L'Espoir 2 raconte à DirectVelo son entraînement et sa progression qui passe par des compétitions comme ce Grand Prix de Vélizy.

DirectVelo : Dimanche, tu cours le Grand Prix de Vélizy, à quand remonte ta dernière course ?
Thierry Fontanille : Le Championnat de France ! Après le Championnat, j'ai fait une pause et ensuite j'ai réattaqué l'entraînement mais sans compétition. Le Grand Prix de Vélizy sert de reprise et de préparation pour le Championnat de France. Quand je ne roule pas trop en course, je le paie sur les compétitions. Je manque de repère et de vista en course. En France, nous ne sommes pas beaucoup de sprinteurs alors quand il y a un tournoi c'est intéressant. On progresse plus quand il y a des compétitions.

Comment t'entraînes-tu ?
Jusqu'à cette année, j'étais au CREPS à Bordeaux mais qui forme plus des routiers. Cette année, je monte à Paris pour les études. Je suis à l'Amos Sport Business School, une école de commerce dans le milieu du sport à Paris XIII. Je vais rouler au Vélodrome National. Paris reste le centre névralgique de la piste. Je suis suivi par "Roule comme un champion" de Benjamin Edelin qui m'entraîne. Je suis en contact tous les jours avec lui. Suivant les jours, je vais rouler au vélodrome ou sur home-trainer. Pour la musculation, je vais à la salle de sport.

LES DÉBUTS À FOIX APRÈS RIO

Comment as-tu découvert la piste ?
Je faisais d'abord du VTT. Je n'étais pas super bon mais j'étais fort dans les départs et dans les arrivées au sprint. Pendant les vacances en 2016, je regardais les Jeux de Rio avec mes grands-parents et la piste m'avait plu. J'ai commencé sur la piste de Foix. J'ai essayé d'abord sur les épreuves d'endurance et puis dans le sprint, ça m'a vraiment plu.

Tu as changé de club l'an dernier...
Le Guidon Fuxéen est mon club formateur mais je me suis bien entendu avec Patrice Lerus du Team 94 Cycling. Il m'a intégré à plusieurs projets qui me plaisent et il m'emmène à toutes les courses.

Tu as aussi participé à plusieurs stages de la relève. Qu'est-ce que tu fais pendant ces stages ?
Nous sommes rassemblés, on fait des chronos. Ils regardent le travail en équipe. Tu peux te confronter aux autres mais sans compétition. Ces stages permettent aussi aux coachs de savoir qui est en forme à ce moment-là.

« J'AI APPLIQUÉ CE QUE M'A DIT BENJAMIN EDELIN »

Quelles grandes compétitions as-tu disputé avec l'équipe de France ?
Le Championnat d'Europe Juniors en 2020, à Fiorenzuola. Je fais 4e de la vitesse individuelle. Cette année, j'étais à Anadia pour le Championnat d'Europe Espoirs. En vitesse par équipes, nous terminons 4e, j'étais relayeur. Nous n'avions pas beaucoup d'expérience mais nous avons sorti de bons temps et j'en tire du positif. En individuel, je suis sorti du keirin et je termine 8e du kilomètre. Mais, tous, nous en sommes sortis améliorés.

En as-tu ressenti les bénéfices au Championnat de France ?
Oui comme à chaque compétition, sentir les autres fait progresser. Après le Championnat d'Europe, on a débriefé avec Benjamin Edelin. J'ai pu appliquer ce qu'il m'a dit en finale du keirin du Championnat de France. J'ai corrigé mes erreurs du Championnat d'Europe. En finale, il y avait du beau monde. J'ai tiré le numéro 1 devant Tom Derache qui me laisse beaucoup d'avance quand la moto s'écarte. J'ai tout mis et derrière ils se sont regardés. Je coince dans le dernier demi-tour car j'avais prévu un braquet pour rester dans les roues. Les deux avions de chasse (Sébastien Vigier et Rayan Helal, NDLR) me passent mais j'ai eu ma première médaille en Élites.

Quels sont tes prochains objectifs ?
Avec la nouvelle date du Championnat de France en janvier (lire ici), c'est difficile d'avoir un pic de forme avant et il y a peu de compétitions à part le Grand Prix de Vélizy et peut-être une autre à Roubaix. Donc cet hiver, je me prépare pour le Championnat de France.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Thierry FONTANILLE