Nicolas Reculeau : « J’ai passé un beau cap »
Nicolas Reculeau a remis le couvert. Déjà lauréat sur ce même circuit l’an passé, l’athlète de 25 ans a remporté, dimanche dernier, le cyclo-cross de Valence (Drôme), organisé par son club de l’UC Montmeyran (voir classement). Présent sur place, DirectVelo en a profité pour faire le point avec le Vendéen - installé à Valence depuis cinq ans -, qui espère maintenant pouvoir accrocher un Top 10 en Coupe de France. Entretien.
DirectVelo : Tu étais à la maison ce dimanche !
Nicolas Reculeau : Oui, totalement. C’est toujours un cyclo-cross particulier pour moi car je viens m’entraîner sur ce circuit. Il est vraiment cool ! Il y a tellement de possibilités, avec de beaux dévers. Avant, il y avait même du sable mais ils l’ont enlevé, c’est dommage. C’est toujours spécial à la maison, devant le club et les amis. Idéalement, il aurait fallu qu’il pleuve toute la semaine avant (sourire). Ici, quand c’est mouillé, c’est un circuit incroyable. Mais c’était déjà très bien comme ça.
« NOMMAY, UN WEEK-END CATASTROPHIQUE »
Tu préfères donc les terrains boueux…
J’aime les circuits gras, quand ça glisse. En venant du VTT, je suis plutôt quelqu’un de technique. Mais je n’aime pas les chantiers non plus, comme à Liévin l’an passé. C’était trop pour moi (sourire). Il faut quand même que ça roule un peu.
Comment se déroule ta saison de cyclo-cross jusqu’à présent ?
J’ai commencé tranquillement avec les cross régionaux. J’ai terminé deux fois 2e derrière Quentin Navarro pour commencer. C’était déjà un très bon repère. Puis j’ai gagné à Montferrat (Isère) et j’ai fait 2e derrière Sandy (Dujardin) à Saint-Rambert-d’Albon (Drôme). Je suis arrivé à Nommay plutôt confiant mais ça a été un week-end catastrophique là-bas. J’ai cassé un dérailleur le samedi et je suis tombé au départ le dimanche. J’avais les jambes donc je suis bien remonté quand même, mais ça reste décevant, même si ce n’est pas très grave non plus. Le week-end dernier, je suis allé en Suisse au C2 de Bulle (remporté par Loris Rouiller, NDLR) où j’ai fait 6e. J’ai fait toute la course avec Eddy Finé, c’était cool, même si le circuit n’était pas ouf.
Puis tu es allé te frotter, une nouvelle fois, à un gros niveau à Dijon !
J’étais vers la 20e place en début de cross et finalement, après une belle remontée, j’ai terminé 7e, en finissant devant Steve (Chainel). Pour moi, c’était assez ouf. Je suis très content du niveau que j’ai cette année, je trouve que j’ai passé un beau cap par rapport à l’année dernière. En VTT, c’était compliqué toute l’année alors ça fait plaisir de revenir à un bon niveau en cross.
« FAIRE UN TOP 10 SUR UNE MANCHE »
Et maintenant ?
Je vais retourner sur des C2. Je serai à Auxerre le week-end prochain puis à Camors (Morbihan) pour les deux prochaines manches de la Coupe de France. Il y aura dix heures de route… Je ne connais pas ce circuit, ce sera une découverte. En Coupe de France, j’espère pouvoir faire un Top 10 sur une manche. Je ne pense pas avoir le niveau pour espérer être à chaque fois dans le Top 10 mais si je peux en accrocher un, ce serait sympa. Le Top 15 est clairement accessible. Ce serait une première étape, mais le problème, c’est que je pars de loin car je n’ai pas beaucoup de points UCI.
C’est aussi en te frottant aux meilleurs que tu vas continuer de progresser !
Je préfère quand il y a une belle concurrence bien sûr ! Quand Sandy (Dujardin) vient courir, c’est toujours cool. C’est en se frottant à des mecs plus forts que soi que l’on progresse. On est toujours au taquet complet dans ces situations-là. Rouler avec des pros, ça aide et ça motive. Forcément, tu le sens sur les cross régionaux. Je ne dirais pas que c’est facile non plus, mais ce n’est pas la même chose.
Quel sera ton objectif principal cette saison ?
Le Championnat de France sera la priorité pour moi. J’adore le circuit de Bagnoles-de-l’Orne. L’année dernière, j’ai terminé 11e sur ce circuit en Coupe de France. Il n’y a quasiment pas un mètre de plat, c’est technique… Bref, ça me correspond très bien. Si je peux faire une belle performance au Championnat de France, face au plus gros niveau de l’année, ce serait cool. Pour le reste, le principal sera de prendre du plaisir sur le vélo. Je ne me prends pas trop la tête non plus. Je bosse pour une marque de cycles en parallèle de ma pratique, depuis que je suis arrivé à Valence il y a cinq ans. Il faut jongler avec le boulot, je pose tous mes congés pour la saison de cross (sourire). J’ai arrêté la compétition pendant deux ans. Mine de rien, il m’a fallu du temps pour revenir. Mais là, je sens que j’ai retrouvé une très bonne condition et c’est plaisant.