Louis Richard n’aura pas de nouvelle chance. Le Team U Nantes Atlantique a choisi de ne pas prolonger l'ancien vice-Champion de France Amateur, passé pro l’hiver passé. Même s’il a obtenu quelques places en deuxième rideau - 18e de la Route d'Occitanie, 25e du Mont Ventoux Dénivelé Challenge et de la Mercan'Tour Classic Alpes-Maritimes, ou 26e du Tour de l'Ain -, le coureur de 26 ans n’aura pas réussi à convaincre ses dirigeants. Alors qu’il a choisi d’arrêter la compétition, il se confie à DirectVelo.

Directvelo : Tu n'as pas été conservé par le Team U Nantes Atlantique…
Louis Richard : Je l’ai su dans la seconde partie du mois de septembre. Certains coéquipiers ont resigné fin juin, au moment du Championnat de France. Moi, on me faisait patienter, ça traînait. C’était indécis. Anthony (Ravard) souhaitait rajeunir l’effectif. Je n’ai pas été surpris de cette décision, je m’y attendais. Je suis très reconnaissant envers cette équipe de m'avoir donné cette possibilité en 2022.

« PEUT-ÊTRE UN MAL POUR UN BIEN »

Comprends-tu le choix du staff ?
Oui. Bien sûr, je suis quand même déçu surtout car j’aurais voulu faire mieux l’an prochain. Je ne suis pas abattu par la situation. Je n’avais jamais prévu d’être pro. C’était un rêve et il a pu se concrétiser. J’aurais aimé que ça dure plus longtemps mais c’est peut-être un mal pour un bien. Courir en Conti, c’est une super opportunité pour se montrer. Si on m’avait proposé une autre année de contrat, j’aurais accepté bien sûr pour me tester et faire mieux, mais je ne suis pas fan de certains aspects à ce niveau-là.

À quoi penses-tu ?
Dans le calendrier, il y a des périodes intéressantes mais par exemple, c’est compliqué en septembre avec les manches plates de la Coupe de France, dans le Nord. C’est compliqué de prendre du plaisir pour un coureur de mon profil. Pour un grimpeur, le calendrier est moins intéressant en Conti. Je n’avais pas envie d’y rester dix ans.

Que retiendras-tu de cette saison ?
J’aurais été déçu de ne pas avoir ma chance chez les professionnels après ma saison 2021. J’ai pu me mesurer au haut niveau. J’ai pu voir que physiquement, je n’étais pas si mauvais. Mais quand tu as des lacunes, c’est compliqué de les combler si tu n'es pas hyper fort. Je ne suis pas le coureur qui aime le plus frotter alors que c’est primordial à ce niveau-là.

« JE REGARDE VERS L’AVANT »

As-tu essayé de retrouver une autre équipe ?
J’ai cherché fin septembre mais je savais que l'horizon était bouché. C’était inenvisageable d’imaginer aller dans une WorldTeam ou une ProTeam. Je ne voulais pas aller dans une Conti étrangère, sans contrat de travail. Et en France, il n’y a pas 1000 Conti non plus et les équipes ont été rapidement complètes.

Et chez les Amateurs ?
J’ai eu quelques contacts mais j’ai coupé court. Ce n’était pas mon projet, c’était clair pour moi. Depuis que je fais du vélo, l’idée a toujours été de progresser chaque saison. Je pense avoir atteint mon plafond de verre. Si j’étais reparti chez les Amateurs, c’était à l’ECSEL. D’ailleurs, Max (Larue) veut quand même que je reprenne une licence pour faire une ou deux courses. Mais je ne prévois pas de courir… (sourire).

Où en es-tu de tes études d'ingénieur ?
J’ai validé mes crédits liés aux cours. Il me manque le stage de fin d’études de six mois. C’était compliqué de le faire à temps complet et de faire du vélo en parallèle… Je suis fier de mon parcours. Comme je l’ai dit, mon but a toujours été de progresser. Je ne pensais jamais atteindre ce niveau-là, je suis très content de ça. Je suis hyper reconnaissant envers les clubs où j’ai évolué. J’ai fait de belles rencontres. Le vélo, ça aura été une grosse page de ma vie. Je suis content d’y avoir consacré du temps. Ma saison 2022 s’est passée ainsi. J'ai essayé de faire au mieux. Je me suis blessé en début d'année, ensuite je me suis impliqué pour retrouver un bon niveau. J’ai fait ce qu’il fallait. Aujourd’hui, je regarde vers l’avant.