Comme à Camors, Perrine Clauzel a fait 2x2 à Troyes (voir classement). Après un départ prudent, cette finale de Coupe de France de cyclo-cross avait forcément un fond de bataille pour le classement général, puisqu’un petit point séparait la sociétaire de l’AS Bike Racing de la leader, Anaïs Morichon. "Je savais qu’il fallait que je termine devant Anaïs (Morichon) pour gagner le général de la Coupe de France. Psychologiquement, forcément, ça m’a un petit peu travaillée dans les premiers tours, quand j’ai vu qu’elle était devant et qu’elle imposait son rythme. J’ai pris un petit coup au moral à ce moment-là".

Alors il n’y avait plus le choix. Perrine Clauzel devait opérer la remontée. "Je me suis retrouvée 4e et là, je me suis dit que ça n’allait pas du tout, que ce n’était pas ma place et qu’il fallait que je me remette dedans. Je me suis remobilisée". Et les encouragements des proches d’Amandine Vidon lui ont donné un nouvel élan. "Sur le bord de la route, j’entendais le staff d’Amandine l’encourager et lui dire que j’allais craquer mentalement. Mais je voulais prouver que non, je n’allais pas craquer. Ce n’est pas parce que je n’étais pas devant que j’étais à la rue". Restait encore à le montrer sur le vélo, et au classement final.

Concentrée, l’ancienne vice-Championne de France a d’abord passé Amandine Vidon, avant de revenir sur Lauriane Duraffourg. "J’ai aussi réduit l’écart sur Anaïs (Morichon) mais elle était très costaud. Ce circuit-là était fait pour elle, avec de grosses relances. Elle a été impériale sur les quatre dernières manches". Pas de retour possible, et donc une cinquième 2e place en Coupe de France, avec le classement général. "Je suis contente de ma 2e place même si j’aurais aimé gagner une des deux courses, forcément. Mais je suis tombée sur plus forte que moi. J’ai fait quatre fois 2e… Il faudra revenir l’année prochaine", parvient à sourire Perrine Clauzel, pas abattue pour autant.