Pour l'instant, Florian Rapiteau n’est presque jamais dans le peloton
Deux échappées en deux jours de course pour Florian Rapiteau. Déjà aux avant-postes lors du Grand Prix de Marseille-La Marseillaise (1.1) pour sa première épreuve en tant que coureur professionnel, il a remis le couvert vendredi dernier lors de la première étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var (2.1). Une évidence pour celui qui ne demande qu’à découvrir un maximum de choses et à emmagasiner de l’expérience sur ce début de saison. “Prendre les échappées du début de course, c’est un rôle que j’ai dans l’équipe. Pour le moment, il faut découvrir toutes les possibilités qui s’offrent à moi. On m’a donné deux fois la possibilité d’aller à l’avant et j’ai réussi à prendre l’échappée les deux fois, c’est bien”, se réjouissait-il pour DirectVelo dimanche matin, sur le port de Villefranche-sur-Mer, au départ de l’ultime étape. “Sur les deux autres étapes, c’est trop dur pour moi alors je travaille simplement pour mes coéquipiers. C’est le début de saison, il faut que je prenne mes marques. Pour l’instant, j’ai plutôt bien réussi”.
Bien sûr, l’athlète de 24 ans a senti que la marche à franchir était très haute. “J’étais malade il y a quelques jours et ça ne m'a pas aidé. J’ai été impressionné par le rythme sur la course. Sur la deuxième étape, ça roulait très vite. On a l’impression que certains mecs tournent juste le guidon, tellement ça va vite (sourire). On m’avait prévenu qu’on se ferait taper sur le casque en début de saison et que c’est comme ça tous les ans sur ces courses de février. J’imagine qu’il va me falloir un ou deux mois pour prendre de la force. Je m’attendais à ça mais c’est quand même impressionnant de le vivre”.
UN PRINTEMPS PLUS FAVORABLE
9e du Challenge BBB-DirectVelo l’an passé sous les couleurs de Laval Cyclisme 53, Florian Rapiteau savait qu’il ne jouerait plus les premiers rôles cette saison. Mais même en y étant préparé, la sensation reste désagréable. “C’est assez dur psychologiquement. Mais il faut prendre le temps nécessaire et insister. Je sais qu’il y aura de belles journées dès cette saison, c’est sûr. Évidemment, il y a des journées difficiles. Ça roule vite, il y a du dénivelé, c’est dur… On a fait de grosses étapes ici, mais il faut tenir. Il y avait de vrais gros champions ici, les mecs qui sortent de courses WorldTour sont plus en forme que nous”.
Finalement, pour ses quatre premiers jours de compétition de l’année, le natif de Saint-Herblain (Loire-Atlantique) n’a pas passé beaucoup de temps dans le peloton. Soit il était à l’avant, en échappée, soit il était à l’arrière, parmi les coureurs distancés dans des ascensions menées tambours battants. Mais il a également conscience que le mois de février est loin d’être le plus favorable de l’année pour sa formation St Michel-Mavic-Auber 93. “Les courses du printemps nous correspondront plus qu’ici. On pourra plus s’exprimer, notamment avec nos sprinteurs”. En attendant, il faut s’arracher.