Marie-Morgane Le Deunff : « J’ai fini par exploser »

Crédit photo Thomas Maheux / ASO

Crédit photo Thomas Maheux / ASO

Marie-Morgane Le Deunff ne l’a compris qu’après l’arrivée mais elle avait pris la bonne échappée sur Paris-Roubaix. “J’étais coéquipière. J’avais donc le rôle d’aller dans les échappées et/ou de placer les filles. Finalement, j’ai réussi à prendre la bonne”. Prise par l’euphorie de la situation, la sociétaire de la formation Arkéa n’a pas compté ses coups de pédales. “Je voulais qu’on prenne un maximum d’avance en anticipation des premiers secteurs pavés. Mais j’en ai sans doute trop fait sur la partie en ligne. Ça m'a coûté plus tard, surtout que les filles qui ne roulaient pas ont fait les premiers secteurs à bloc”.

L’écart, qui a frôlé les six minutes d’avance pour l’imposant groupe de fuyardes, a vite laissé imaginer que les favorites seraient en danger. “On n’avait pas beaucoup d’informations, on ne savait pas trop si les meilleures allaient rentrer ou non. En plus, notre voiture a crevé alors c’était compliqué de savoir ce qu’il se passait derrière”. Au fil des kilomètres et des secteurs pavés, les jambes de l’athlète de 20 ans ont eu toujours plus de mal à encaisser les accélérations de ses adversaires. “C’était de plus en plus dur, je m’accrochais mais j’ai fini par exploser dans Mons-en-Pévèle. Forcément, je suis un peu déçue en voyant que l’échappée va au bout mais dans tous les cas, je pense qu’il me manquait encore des kilomètres dans les pattes… Je suis encore un peu jeune. J’étais déjà contente d’être devant”, relativise-t-elle une petite heure après l’arrivée, au moment de débriefer sa course pour DirectVelo.

Nul doute que Marie-Morgane Le Deunff gardera de bons souvenirs de cette journée passée à l’avant sur l’une des courses les plus mythiques du calendrier. Et elle compte bien capitaliser sur cette expérience pour les semaines à venir, alors que d’autres très grands rendez-vous - tels que la Flèche Wallonne ou Liège-Bastogne-Liège - l’attendent d’ici la fin du mois. “Il y a encore trois jours de cela, j’ai chuté à 300 mètres de l’arrivée à l’Escaut. Ça fait du bien d’être devant, ça récompense le travail fait tout l’hiver car jusqu’à présent, je n’avais pas eu trop de chance”.

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