Léo Saillenfest : « Dorénavant, je place le vélo avant les cours »
Léo Saillenfest a pris le temps mais à 22 ans, le voici capable de faire la course chez les Elites. Celui qui bataillait chez les Juniors face aux Alexis Renard, Florentin Lecamus-Lambert ou Hugo Toumire n'est pas allé tout de suite dans un club de National. À son entrée chez les Espoirs, le coureur originaire de Montfort-sur-Meu est resté dans son club du Dynamic Club Quédillac et a donné priorité à ses études. "J’ai toujours privilégié l’école. Je suis à l'INSA de Rennes, une école d'ingénieur. J’ai fait ma prépa en deux ans comme tout le monde et maintenant j’ai la possibilité d’aménager mes études donc j’ai plus de temps pour rouler. Dorénavant, je place le vélo avant les cours, c’est ce qui me permet de faire tous les déplacements avec Dinan".
En effet depuis l'an dernier, l'étudiant a rejoint Dinan Sport Cycling. D'abord avec une licence de 2e caté et les premiers résultats sont arrivés en Toutes catégories. 6e des Boucles Sérentaises, 4e du Critérium d'Avranches puis du Grand Prix de Mauron. Puis c'est en Elite Nationale qu'il fait des places. 8e de la dernière étape de l'Estivale Bretonne, 10e du Tour de Rhuys et 14e de Paris-Connerré. "J’ai passé un gros cap l’an dernier", confirme-t-il à DirectVelo. Il pensait débuter la saison 2023 sur l'élan de la précédente mais "le début de saison a été un peu compliqué. Je pensais repartir sur les mêmes bases. J’étais un peu en méforme depuis le début de saison, toujours un peu en recherche de sensations. Depuis un mois ça commence à aller beaucoup mieux. Il y a les résultats qui commencent à tomber", reconnaît-il. L'élève de l'INSA est ainsi devenu Champion de France universitaire et la semaine dernière, il s'est classé 2e à Noyal en Elite-Open (voir classement).
« UNE BELLE MARGE DE PROGRESSION »
Si pendant ses quatre années Espoirs, le vélo passait après l'école, sa passion ne s'est pas éteinte, au contraire. "C’est sûr que je reste encore hyper motivé, j’ai encore une belle marge de progression. Je réalise des courses de plus en plus abouties. L’année dernière j’étais régulièrement avec le deuxième front. Cette année c’est différent, je participe quasiment exclusivement à des Élites. Je suis arrivé tard en Élite, c’est seulement ma deuxième saison à ce niveau-là. J’ai toujours l’ambition de faire de plus belles courses".
Léo Saillenfest se définit comme "assez complet. J’ai une petite pointe de vitesse, je frotte bien ce qui me permet d’aller dans les sprints massifs notamment lors des courses par étapes". À Noyal, il a devancé Adrien Garel à un point-chaud. "Je lis bien la course également et je m'améliore dans le placement". Le gros objectif arrive à la fin du mois avec le Tour de Bretagne. "C’est la raison pour laquelle j’enchaîne les courses pour travailler l'enchaînement des étapes. C’est motivant bien sûr, surtout le Tour de Bretagne, c’est une course magnifique que j’allais voir quand j’étais petit. L’objectif va être d’aider au mieux l’équipe, notamment Ilan (Larmet) et Damien (Poisson) qui auront plus leur carte à jouer que moi". Mais avant de se concentrer totalement sur la course 2.2 et reconnaître des étapes, il a dû défendre en début de semaine son projet d'application dans le domaine médical dans le cadre d'un concours, avec un camarade de l'INSA. Là aussi, un travail d'équipe.