Du Trentin à Liège, Aurélien Paret-Peintre n'a pas perdu ses jambes. Arrivé vendredi soir tard, après sa 13e place du Tour des Alpes, le coureur d'AG2R Citroën a terminé 18e de Liège-Bastogne-Liège ce dimanche. À l'arrivée, il était tout de même déçu car il estimait être passé près d'un meilleur résultat. "Au sommet de la Roche aux Faucons, il n'a pas manqué grand-chose pour accrocher le groupe de devant, et si j'avais pu le faire, j'aurais pu jouer une place entre 7 et 16 (voir le classement)", commente-t-il pour DirectVelo. Dans cette course où il y avait Remco Evenepoel et les autres, le vainqueur d'étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var est resté avec les « autres ». "J'étais bien placé dans la Redoute, j'ai monté comme j'ai pu et ça s'est regroupé dans les Forges derrière Remco Evenepoel".

Il n'est pas le seul pour qui le transfert du vendredi après le Tour des Alpes n'a pas coupé les jambes pour la Doyenne. "Ce n'est pas une mauvaise préparation, Santiago Buitrago est sur le podium. Les étapes étaient courtes et finissaient tôt. C'était compatible avec Liège. Pavel (Sivakov) était devant, Patrick Konrad (échappé en Italie, NDLR) fait 8".

« ÊTRE TROP BIEN M'AURAIT INQUIÉTÉ »

Mais le gros objectif d'Aurélien Paret-Peintre arrive à grands pas, avec le Giro qui débute au bord de l'Adriatique, dans les Abruzzes le 6 mai. Le 15e du Tour de France 2021 tire d'ailleurs de la satisfaction de sa forme de la semaine jusqu'à Liège. "Ça valide ma préparation pour le Giro. Je suis là où je veux être. Être trop, trop bien cette semaine m'aurait aussi inquiété car la fin du Giro est dans cinq semaines. J'espère faire une sur-compensation après dix jours de récupération".

Le déroulement de la Classique derrière l'intouchable Champion du Monde lui donne d'ailleurs des idées pour la campagne d'Italie où Remco Evenepoel sera l'un des deux favoris avec Primoz Roglic. "Je vais au Giro pour m'approcher du Top 10. Dans un Grand Tour, il peut se passer beaucoup de choses. On voit aujourd'hui que derrière Remco, ça s'est regroupé à une vingtaine dans un groupe homogène". Et Aurélien Paret-Peintre espère bien que le « pas grand-chose » bascule en sa faveur cette fois-ci.