Ce mercredi, Felix Gall a décroché son premier succès chez les professionnels. Et pas n’importe lequel puisque l’Autrichien d’AG2R Citroën Team s’est imposé en WorldTour à l’occasion de la quatrième étape du Tour de Suisse. Désirant “être plus régulier“ en 2023 pour sa deuxième saison dans la WorldTeam française (lire ici), l’athlète de 25 ans avait obtenu trois 2e places depuis avril (voir sa fiche DirectVelo), dont la dernière en date de ce mardi sur l’épreuve helvète. Placé sur orbite, ce mercredi, par son coéquipier Mikaël Chérel à 20 kilomètres du terme et ravitaillé par son collègue Stan Dewulf, échappé matinal, au début de son escapade en solitaire, il n’a plus été rejoint jusqu’à l’arrivée et s’empare du même coup du maillot jaune. Felix Gall exprime sa joie au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Que ressens-tu après cette victoire sur cette étape du Tour de Suisse ?
Felix Gall : Je suis dépassé par les évènements. C’est incroyable. Je ne peux toujours pas y croire. J’ai besoin d’un peu de temps pour réaliser ce que je viens de faire. Je me sentais super bien hier. Nous avons dit ce matin au bus que si j’avais les mêmes jambes, on essaierait quelque chose dans la dernière montée. Je pense que je suis dans la forme de ma vie. Je voulais essayer. L'équipe m'a bien lancé dans la montée. J’ai été surpris quand j’ai entendu que j’avais une avance d’une minute, alors que c’était une attaque au long cours sans grande chance de succès. Je suis super content d’avoir réussi à m'imposer et d’obtenir le maillot jaune. C’est super d’avoir sa première victoire pro au Tour de Suisse. C’est une belle journée.

Pourquoi avoir accéléré si tôt à 20 bornes du terme ?
Le pied de la montée était la partie la plus pentue. Je ne voulais pas attendre trop longtemps, même si je savais qu’il y avait du chemin jusqu’à la ligne d’arrivée. Je ne pensais pas partir seul si loin, j’espérais être accompagné par deux-trois autres coureurs. C’était un avantage que j’ai perdu un peu de temps au contre-la-montre. Les autres équipes n’avaient pas tout de suite à rouler sur moi. Elles pouvaient me laisser partir et voir ce qui se passait. J’ai pu garder mon avantage, ça a marché tout en étant seul et malgré la chaleur. Je suis content car je montre que je peux être performant dans ces conditions.

« UNE NOUVELLE SITUATION POUR MOI »

Comment abordes-tu la grande étape de montagne ce jeudi avec le maillot jaune sur les épaules ?
Demain, ce sera une journée très dure et différente avec l’altitude. C’est une nouvelle situation pour moi, je n’ai jamais été à ce niveau et je n’ai jamais été leader d’une épreuve WorldTour. Je ne sais pas à quoi m’attendre. Il y aura de plus gros écarts. Je ferai de mon mieux pour ne pas trop me stresser en pensant à la dernière étape.

Au général, tu devances Mattias Skjelmose et Remco Evenepoel de seulement 2“ et 16“ respectivement. Lors du contre-la-montre inaugural, tu avais fini 115e à 1’19“ et la dernière journée se termine par un nouveau chrono…
J’avais perdu beaucoup de temps, j’aurai peut-être besoin de deux minutes pour le dernier contre-la-montre (sourire). C’est pour cette raison que je voulais attaquer aujourd’hui pour reprendre du temps sur les autres coureurs. On verra si c’est possible d’en grappiller de nouveau demain. Je serai déjà content de suivre les autres gars. Si je peux répondre présent et défendre le maillot, ce sera déjà un bel accomplissement.