À 44 ans, Laurent Derain a participé à son premier Championnat de France contre-la-montre. “Je suis content d’être là, c’est une très belle expérience. Je remercie d’ailleurs mon équipe. Sur la rampe de lancement, j’étais fier de participer à cette fête-là, surtout que la région me tient à cœur. Ma maman est née ici. À mon âge, je suis conscient que je n’aurai pas 50 possibilités de ce type dans ma vie“, confie au micro de DirectVelo le sociétaire d’Hexagone-Corbas Lyon Métropole.

Son approche de ce chrono n’a pas été idéale en raison d’une lourde chute début mars. “J’ai eu six semaines de coupure complète. J’ai seulement repris l’entraînement il y a deux mois. J’ai essayé de démarrer fort alors que j’avais vent de face. Je n’ai pas tenu la distance. Le final avec les bosses était compliqué. Il faut dire que cette partie ne convient pas trop à mon gabarit. Le but était de participer. Dans un grand jour et dans des conditions différentes, j’aurais pu viser un Top 10 chez les amateurs“, avoue le 47e au classement amateurs (voir ici).

TENTATIVE DU RECORD DE L’HEURE

Laurent Derain a commencé sur le tard le cyclisme. “Je faisais du vélo à l’adolescence mais plutôt pour me promener. Plus tard, j’ai fait des cyclosportives. J’avais déjà largement dépassé les 30 ans. Le chrono m’a très vite intéressé. Petit à petit, j’ai monté les échelons à partir de l'UFOLEP, jusqu’à remporter le Championnat régional de contre-la-montre, l’an dernier. Toutes ces choses m’ont amené ici“, explique celui qui travaille dans l’industrie chimique dans une plateforme au sud de Grenoble, où il s’occupe de la sécurité et de l’amélioration continue des installations. “J’ai un employeur qui me permet de m’entraîner“.

Son prochain gros rendez-vous est le record de l’heure fin novembre à Roubaix. “Je marche au défi, à l’objectif. Le premier, c’était de participer à ce chrono du Championnat de France. Maintenant, je vais me concentrer sur ma tentative de record de l’heure. Je vise le record que Louis Pijourlet a battu l’an dernier. C’est un très bon coureur, j’ai donc beaucoup de boulot. On va essayer, on verra ce que ça donne. Pour l’instant, je me concentre sur la partie technique, le matériel et l’aéro. La partie physique commencera cet été“.