Mathias Sanlaville a répondu présent à domicile. Mardi, le Coursiaud a terminé dans le Top 5 du Grand Prix de Cours-la-Ville (voir classement), épreuve Élite Nationale organisée par son ancien club et son oncle Pierre-Yves Sanlaville. “Même si ma famille se déplace beaucoup sur les courses, là c'est différent. J'avais envie de bien faire. Je suis beaucoup encouragé sur ces routes”, apprécie-t-il auprès de DirectVelo.

« J’AURAIS SIGNÉ DIRECT »

Le sociétaire du VC Villefranche Beaujolais imaginait courir à l’économie afin d’en garder pour la fin de course. “Mais les consignes de l'équipe m'ont poussé à être actif tôt. J'ai peut-être jeté des forces en l'air”. Il est sorti à 60 kilomètres de l’arrivée dans un groupe de cinq coureurs, en compagnie notamment de Clément Carisey et de Tom Donnenwirth. “On a pu creuser mais un petit groupe est revenu. Je ne me suis pas démobilisé. En plus, avec la ferveur du public, ça m'a poussé à me dépasser. J'ai essayé de garder ce coup d'avance jusqu'à la fin”.

À la cloche, avec ses coéquipiers Antony Chamerat-Dumont et Rémi Capron, il est présent dans le bon coup composé de quatorze éléments. “Je pense que tout le monde était un peu cuit. On a essayé de faire au mieux pour Rémi (Capron) qui était le coureur protégé et qui avait les meilleures chances. On l'a lancé comme on pouvait”. Son coéquipier a pris place sur la 3e marche du podium. “Moi j'ai réussi à me dépasser pour aller chercher la 5e place. J'aurais signé direct pour ce résultat, je suis content. Il y a un peu de frustration de finir si près du podium, sur une course qui m'est si chère mais j'en suis satisfait, l'équipe aussi”.

« J’AI PASSÉ UN CAP »

L'année dernière, pour sa première année Espoirs, Mathias Sanlaville avait déjà été à l'avant mais il lui en avait manqué un peu dans les derniers tours pour suivre les meilleurs. “Cette année, ça l'a fait, preuve que j'ai passé un cap, observe l'ancien coureur d’AG2R Citroën U23 Team. Ça se voit aussi dans les résultats. J'espère que je vais continuer à progresser. L'objectif est de passer à l'échelon supérieur donc on va gravir marche après marche”. 

Ce résultat prouve que le Rhodanien n’est pas qu’un sprinteur. “J'ai une bonne pointe de vitesse alors on m'a donné une réputation de sprinteur. C'est un rôle que j'aime bien mais je pense que je suis capable de faire d'autres choses. Je me découvre petit à petit”. Le coureur de 20 ans va désormais se concentrer sur l’épreuve en ligne du Championnat de France Espoirs. Le Tour de l’Avenir devrait suivre sous les couleurs de la sélection Auvergne-Rhône-Alpes. “On va attendre la confirmation de ma participation. C'est quelque chose qu'il faut préparer. Il faudra bien se concentrer dessus pour faire les meilleurs résultats possibles”.