Soren Waerenskjold : « Le Tour a changé des choses »
Soren Waerenskjold complète sa collection de victoires en 2023. Sur la première étape du Tour Poitou-Charentes, le coureur d’Uno-X Pro Cycling a décroché son cinquième succès de la saison (voir classement). Si l’étape n’avait rien de difficile, le Norvégien se souviendra de cette journée sous la canicule. "Ce n'était pas forcément une étape difficile sur le papier, mais avec la météo... c'était vraiment dur, surtout à la fin. J'ai essayé d'économiser un maximum d'énergie quand ça a accéléré". Bien au chaud, si l’on peut dire ainsi, il n’est sorti de sa bulle que dans les derniers hectomètres. "J’ai attendu les 5-6 derniers kilomètres pour remonter. C'était dur, mais je suis content de moi, j'ai pu passer sur la droite. J'ai dû me débrouiller un peu mais j'étais en parfaite position au virage. J'ai lancé et j'ai pu passer".
Vainqueur il y a une semaine de la première étape du Tour du Danemark, Soren Waerenskjold entame décidément bien ses courses par étapes. "Je prends jour après jour. Au Danemark j'ai gagné la première étape mais je n'ai pas gagné le général pour autant. Je suis bon en début de courses à étapes mais il faut que j'apprenne à gagner aussi à la fin de la course. Le général est l'objectif principal, on va voir ce que ça donne", lance-t-il. Au Danemark, il avait perdu le maillot de leader le troisième jour, avant de terminer 4e du classement général grâce à un très bon chrono. Et justement, il faudra lutter face à la montre, jeudi après-midi, dans une étape souvent décisive sur l’épreuve 2.1. "Je suis parmi les favoris. Mais dans une telle chaleur n'importe qui peut avoir un problème. C'est pareil pour tout le monde. La forme est là mais ce n'est jamais joué avant de passer la ligne le dernier jour".
Au mois de juillet dernier, l’ancien Champion du Monde Espoirs de contre-la-montre a découvert les Grands Tours, sur le Tour de France. Un baptême du feu. "Je crois que le Tour a changé des choses. Dans mon équipe, personne ne s'attendait à ce que j'aille au bout des trois semaines, plaisante-t-il. J'ai fait deux fois le Tour de l'Avenir où j’ai dû me battre sans réussir à le terminer, et j'arrive à aller au bout du Tour pour un premier essai. J'ai pioché dans mes ressources, je pense que je ne me plaindrai plus d'être fatigué, ça met les choses en perspective par rapport à une course de quatre jours comme ici". Quatre jours qui se résument souvent à quatre sprints. Mais le vainqueur d’étape du Saudi Tour concède ne pas travailler l’exercice. "Je ne m'entraine pas pour les massifs. Le meilleur entrainement reste la course, je suis dans les sprints régulièrement, mais je ne fais pas d'entrainement spécifique pour". Soren Waerenskjold a pourtant l’occasion d’en gagner encore.