Un « bilan assez marrant » pour Morbihan Fybolia GOA

Crédit photo DirectVelo

Crédit photo DirectVelo

Morbihan Fybolia GOA est passé tout près d’un gros coup. Le 26 août dernier, à la veille du Tour du Périgord, le club breton occupait la 18e place de la Coupe de France N1. Grâce aux 55 points récoltés en Dordogne et aux 48 acquis ce mardi à Fougères, ce qui en fait le meilleur club à chaque fois, il termine à la 3e position à seulement 23 points de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme (voir classement). “Le bilan est assez marrant. On avait mis la Coupe de France complètement de côté tout le début de saison”, reconnaît Léo Moréac auprès de DirectVelo. Plutôt que Bordeaux-Saintes - où la course avait été arrêtée -, le Chrono 47 et le Tour du Gévaudan, Morbihan Fybolia GOA avait en effet privilégié la Flèche de Locminé, le Tour de Bretagne et Paris-Roubaix Espoirs.

« ON POUVAIT PRESQUE RÊVER » 

Avant le Grand Prix de Fougères, les Bretons étaient à la 7e position du général de la Coupe de France. “Au briefing, on avait dit sur le ton de la plaisanterie qu'en faisant un gros numéro ici à Fougères, on pouvait presque rêver. On se savait en forme, on voulait faire une grosse course”. Vainqueur dimanche du Grand Prix de Plouay (1.2), Pierre Thierry figurait parmi les cartes maîtresses de sa formation. “Durant toute la course, on n'a jamais été dans le feu, on a toujours été devant. Même moi, je ne sentais pas trop les pédales. C'était vraiment plaisant”. Parti dans un contre, il a retrouvé à l’avant son coéquipier Jocelyn Baguelin. À la cloche, ils ouvrent la route en compagnie de Florian Dauphin (Cre'Actuel-Marie Morin-U 22), Victor Guernalec (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme) et Baptiste Veistroffer (VC Pays de Loudéac).

Dans le dernier tour, Jocelyn Baguelin sort avec Baptiste Veistroffer. Le duo entame en tête la côte d’arrivée. “Au sprint, c'était sûr qu'il allait gagner, dit Pierre Thierry. Dans le dernier virage, je me suis dit : « c'est bon, on va gagner ». Je sors du pavé, je le vois sur le bord de la route. Je me suis dit : « oh, ce n'est pas possible ! » C'est la poisse pour lui". La chaîne de Jocelyn Baguelin s'est en effet bloquée. Pierre Thierry a bien tenté de prendre le meilleur sur Florian Dauphin mais il n’y avait pas grand-chose à faire face à son futur coéquipier chez la Conti d’Arkéa-B&B Hôtels, revenu sur Baptiste Veistroffer. “J'ai fait ce que j'ai pu… C'était dur, Florian est fort au sprint. En plus, je n'ai pas très bien viré, j'ai pris cinq mètres dans les pavés. C'est les cinq mètres qu'il me manque à l'arrivée, je ne les ai jamais rebouchés. Un effort lactique me correspond moins bien qu'à Florian. C'est comme ça, je suis un peu déçu mais on a fait la course parfaite. On n'a rien à se reprocher”.

« SUR UN MALENTENDU » 

Du côté de Léo Moréac, il y a surtout de la déception pour Jocelyn Baguelin. “Ça lui aurait fait beaucoup de bien de gagner, il revient bien. C'est un coureur rapide et une arrivée qui lui convenait avec un peu d'avance en bas... On ne va pas refaire la course. C’est comme ça. C'est mon regret même si Jocelyn n'aurait peut-être pas gagné car Florian Dauphin est fort sur ce genre d'arrivée”. Si Jocelyn Baguelin s’était imposé au lieu de terminer 4e, son équipe n’aurait fini qu’à cinq points de Bourg-en-Bresse. “Sur un malentendu… Bourg le mérite, ils l'ont jouée à fond toute l'année. Ils ont mis les moyens pour réussir en Coupe de France contrairement à nous. On est contents, c'est chez nous à Fougères, on était juste là pour gagner la course sans forcément penser au classement de la Coupe de France”, dit Léo Moréac. 

Avec le retrait de Fybolia, le club morbihannais est à la recherche d’un nouveau partenaire titre pour 2024. Aux dernières nouvelles, la tendance est positive. “On finalise notre avenir, c'est la première chose. On avance, on communiquera en temps voulu”. Cet hiver, l’équipe va perdre Pierre Thierry et Baptiste Gillet, deux des meilleurs Espoirs du peloton français. “On a d'autres jeunes derrière et des coureurs d'expérience. En complétant un peu tout ça, il n'y a pas de raisons que ça ne marche pas”, conclut Léo Moréac.



Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Pierre THIERRY