Gaël Le Bellec va quitter Cofidis

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

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C’est un projet qui lui tenait énormément à cœur et qu’il imaginait poursuivre encore plusieurs années. Ancien directeur sportif du Stade Rochelais-Charente Maritime, Gaël Le Bellec s’était vu confier la mission de monter une équipe Cofidis féminine, en 2021, en vue d’un lancement l’année suivante. Mais au terme d’une seconde saison réussie aux manettes de la Conti nordiste, il a décidé de quitter l’équipe. À contre-cœur. “Alors que j’arrive au terme de mon premier contrat de deux ans, on ne m’a proposé qu’une année de contrat pour 2024. J’avais besoin d’autre-chose, d’une plus grande marque de confiance pour travailler sereinement sur la durée et m’investir à 100%. J’aurais aimé un nouveau contrat de deux ans”, détaille-t-il auprès de DirectVelo au moment de clôre ce beau chapitre. “Mais ça fait partie du jeu, je sais que l'on est que de passage dans les structures et que personne n’est indispensable”.

Ces deux années chez Cofidis, Gaël Le Bellec en gardera bien sûr de grands souvenirs, avec les quatre succès de Valentine Fortin cette saison et l’inoubliable titre national de Victoire Berteau à Cassel en juin dernier. “On m’a donné un budget, une ligne de conduite à suivre et à partir de là, j’avais carte blanche pendant deux ans. L’équipe a vraiment progressé, après une saison 2022 qui était synonyme de mise en route. On a aidé les filles à grandir et elles nous l'ont parfaitement rendu en faisant, elles-mêmes, grandir cette équipe Cofidis. Aujourd’hui, certaines sont devenues très bankables alors que ce n’était pas le cas au lancement de l’équipe. C’est une belle réussite”, se félicite-t-il malgré la déception de ne pas poursuivre ce travail qui devrait, à terme, emmener l’équipe Continentale vers le niveau supérieur.

« C'ÉTAIT UNE GRANDE CHANCE »

“J’avais envie de rester. C’est le plus beau projet que j’ai eu la chance de gérer depuis que je suis dans le métier. Je ne pars pas pour une autre équipe, même si d’autres formations m’ont contacté”, précise Gaël Le Bellec. Impliqué jusqu’au bout et désireux de faire le travail pleinement, il a construit l’équipe 2024 sans savoir s’il allait être de la partie. “Je pense que c’était le mieux pour le bien de l’équipe. Je suis assez content de ce recrutement. Quand on passe quelque part, le but est qu’on se rappelle de nous comme de quelqu’un de bien, de respectueux, avec un vrai savoir-vivre. Avec un bon état d’esprit, quand tu es content de faire ton travail, les résultats viennent naturellement et je suis persuadé que l’équipe continuera sur sa lancée l’an prochain”.

À l’heure de faire le bilan de ses deux années chez Cofidis, le technicien de 35 ans tient avant tout à se féliciter de cette expérience. “J’ai envie de remercier Cédric Vasseur et Thierry Vittu de m’avoir donné ma chance début 2021 en me confiant ce projet. J’avais une double casquette de directeur sportif et, en quelque sorte, de manager puisque j’ai géré le recrutement et toute l’organisation de l’équipe. C’était une grande chance”. Il a informé tout récemment le staff et les coureuses de sa décision. Notamment ce mardi après-midi, dans le bus, après Binche-Chimay-Binche. “C’était particulier, au débriefing, alors que tout le monde était fatigué. C’était assez émouvant. Mais je veux aussi remercier toutes les filles pour leur confiance”, conclut celui qui veut désormais se laisser un peu de temps avant de penser à la suite. “Si je repars sur un projet, c’est parce que ça me parle vraiment et que je compte une nouvelle fois m’investir à 100%. Retrouver absolument une structure au 1er janvier n’est pas une priorité pour moi”

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