Marlène Petit : « C’est jouable de retrouver un bon niveau »
C’était un petit retour à la compétition pour Marlène Petit. D’abord sur la manche de Coupe de France de Quelneuc, il y a dix jours, mais aussi sur les cross régionaux. Celle qui est passée chez Hexagone-Corbas Lyon Métropole, après l’arrêt de Podiocom, a eu un été calme sur le vélo, mais reprend donc du service sur sa machine cet hiver, pour la saison de cyclo-cross. Avant de retrouver la route, avec la formation de N2 lyonnaise. Marlène Petit est revenue avec DirectVelo sur ce décrassage, alors que sa saison ne fait que commencer.
DirectVelo : Comment s’est passé ton premier week-end de Coupe de France ?
Marlène Petit : Plutôt bien, les conditions étaient pas mal pour moi, surtout le dimanche. Ça se voit au niveau du résultat donc c’est bien. J’étais clairement dans l’inconnu et finalement ce n’est pas si mal donc tant mieux. Physiquement je suis loin de mon meilleur niveau, c’est pour ça que je me force à courir le week-end, même à niveau régional, car c’est important pour prendre du rythme, afin de récupérer au maximum le niveau physique que j’avais il y a deux-trois ans. Car on va dire que je me suis seulement entretenue physiquement cet été (sourire).
Tu te dis que c’est jouable de retrouver le niveau que tu avais en Suisse au Championnat du Monde ?
Je pense que c’est jouable de retrouver un bon niveau même si parallèlement le niveau français a beaucoup augmenté. Il y a plus de filles qui peuvent jouer régulièrement des Top 20 en Coupe du Monde. Mon objectif, c’est vraiment ça, de rejouer les Top 20 en Coupe du Monde et je sais que si j’arrive le à faire, j’arriverai sur une ou deux courses avec des pics de forme bien ciblés pour obtenir des résultats comme j’ai pu avoir les années précédentes. Je pense que je peux retrouver ce niveau-là.
« C’EST NORMAL QUE JE NE SOIS PAS SÉLECTIONNÉE »
Est-ce frustrant de ne pas être dans la sélection d’un Championnat d'Europe en France ? Alors que tu as déjà représenté la France par le passé…
C’est un peu frustrant mais ce n’est pas une déception, je n’ai rien montré les deux saisons précédentes donc ce n’est pas anormal de ne pas y être. Ça me motive à aller chercher d’autres performances dans la saison. C’est dommage mais quand je vois que je prends 4 minutes à Quelneuc, je me dis que c’est normal que je ne sois pas sélectionnée.
Que vas-tu faire cet hiver en Coupe du Monde, connais-tu la suite de ton programme ?
Je ne sais pas encore exactement, j’ai envie de faire Troyes, c’est sûr, mais il y aura beaucoup de filles qui voudront y être donc ça passera peut-être par une sélection. J’aime aussi beaucoup Namur, je voudrais y retourner. Quand on voit le calendrier des Coupe de France ce n’est pas facile de marquer beaucoup de points UCI. En Coupe du Monde une 40e place vaut quasiment un Top 5 en Coupe de France donc sur le papier ça compte. Dans l’optique de la saison prochaine, il faut que j’aille faire des Coupe du Monde pour être mieux placée sur les grilles de départ. Je ne sais pas encore sur lesquelles je vais m’engager, sûrement dans la période autour de Noël, on verra.
« ILS VEULENT AUSSI QUE JE COURE SUR ROUTE »
Comment ça se passe avec ton travail ? Peux-tu organiser tes entraînements ?
Je ne travaille plus en centre de rééducation depuis début juin. Je suis toujours à Hauteville mais dans un centre d’hébergement et de stage sportif. J’ai moins de contraintes horaires, mais j’ai un volume de travail plus important donc ce n’est pas forcément plus simple. Même si maintenant je peux aller rouler entre 12h et 14h à la lumière du jour, alors qu’avant je n’avais qu’une heure de pause pour le repas. Certains jours je pourrai même avoir trois heures de pause pour aller faire un peu de foncier, c’est important. Même si je sais que je n’ai pas besoin de rouler beaucoup pour être performante, il faut quand même en faire un minimum.
Tu as rejoint Corbas cette année, après l’arrêt de Podiocom, comment s'est fait ce changement ?
Ça s’est fait par personnes interposées. Là où je travaille on a un prestataire VTT qui s’appelle Jean-Michel Flochon qui connaît bien Denis Repérant. Je les ai contactés pour savoir s’ils pouvaient m’accompagner pour la saison de cyclo-cross. Ils m’ont répondu favorablement, ils ont d’autres coureurs qui courent en cyclo-cross, en plus maintenant ils sont labellisés FFC. Ils veulent aussi que je coure sur route avec la N2. Ça peut être bien pour moi car les années précédentes, j’ai eu du mal à me motiver à courir sur route. C’était la condition de mon arrivée à Corbas.
Comment vois-tu la suite ?
Je vais faire toutes les manches de Coupe de France. Même s’il faut que je parte tôt, j’y serai. Je risque d’avoir des réunions un peu tard le vendredi soir, mais je serai au départ le samedi et le dimanche. À plus long terme, le Championnat du Monde à Liévin est toujours l’objectif, mais il faudra que je retrouve mon meilleur niveau, et même plus.