Léna Gérault : « J’étais contente que la saison se termine »
Tout ne s’est pas passé comme prévu cette saison pour Léna Gérault. Alors à l’heure du bilan, c’est la déception qui domine. “Ça a été compliqué, ma saison n’est pas à la hauteur de mes attentes. L’année a été longue et en même temps, c’est passé très vite”, regrette-t-elle au micro de DirectVelo. Après une bonne saison 2022, où elle était rentrée à deux reprises dans le Top 10 en Coupe du Monde, la Haut-Alpine avait pour ambition de faire aussi bien voire mieux. “Mon objectif était de me situer autour du Top 10-15, d’être régulière vers ces places et pourquoi pas rentrer dans le Top 10 de temps en temps. C’est plus que mitigé”.
Plusieurs facteurs expliquent ces résultats décevants. Déjà le niveau resserré en Coupe du Monde. “Ça s’est vachement densifié. Il y avait cinq-six filles qui pouvaient jouer le podium et du Top 10 à 25, on se tenait toutes, ce qui n’était pas le cas les autres années. Donc, quand tu es moins bien, tu descends plus vite”. Personnellement, la pilote de Berria Vittoria Factory Team a également enchaîné les pépins. “J’ai eu un problème d’anémie au début du printemps, et je l’ai réglé seulement au début de l’été. Et en fin de saison, j’ai eu des problèmes mécaniques, des crevaisons, alors que je revenais bien”. Difficile alors pour elle de sortir la tête de l’eau. “À certains moments, je suis tombée dans une spirale négative, où on part pessimiste sur certaines courses. Quelque part, j’étais contente que la saison se termine, pour pouvoir prendre des vacances, penser à autre chose et repartir sur un nouveau cycle”.
« PROFITER DES OPPORTUNITÉS »
Pour autant, tout n’est pas à jeter pour celle qui a remporté la manche de Coupe de France des Ménuires. “Je prends ce qu’il y a à prendre. J’ai fait un mois de juillet correct avec un un titre national de VTT Marathon, je suis aussi devenue vice-championne de France derrière Loana (Lecomte) et j'ai obtenu un Top 15 à Val di Sole (Italie)”. À défaut de résultats, Léna Gérault a abordé sa coupure hivernale avec de l’expérience nécessaire pour le prochain exercice. “Je vais me servir de tout ce que j’ai vécu, et ça ira mieux l’année prochaine”.
Année olympique, 2024 va changer des choses pour l’ensemble du circuit. Au vu de la concurrence chez les Bleues, Léna Gérault préfère ne pas penser à une potentielle sélection pour Paris. “Pauline (Ferrand-Prévot) et Loana (Lecomte) ont largement leur place aux JO. Ça me règle déjà un souci”. Elle compte par contre capitaliser sur la préparation de certaines concurrentes pour s’approcher des Top 10. “Avec la préparation, il y aura des coups à jouer. Certaines feront l’impasse sur certaines manches. Au mois de juin, je pense que plusieurs préféreront aller faire des stages en altitude. À moi de profiter des opportunités”.