Fin novembre, lors de la présentation des trois équipes de Decathlon AG2R La Mondiale au Btwin Village de Lille (Nord), Daniel Weis Nielsen ne s’est pas beaucoup éloigné de son compatriote et aîné Rasmus Pedersen. “Je ne connaissais pas du tout Daniel avant de venir ici, confiait alors à DirectVelo le coureur qui défendait cette année les couleurs du CIC U Nantes Atlantique. Nous avons une grosse différence d’âge, nous n’avons jamais été sur les mêmes courses. Mais c’est bien d’avoir quelqu’un à qui parler dans sa langue et je pense que Daniel ressent la même chose, surtout qu’il arrive en France”.

Pour sa première année Espoirs, Daniel Weis Nielsen a donc choisi de rejoindre la toute nouvelle équipe Continentale de la structure savoyarde. En contact à partir du mois de juillet, il n’a pas vraiment hésité avant de donner son accord. “Il y a eu de l’intérêt de quelques autres équipes mais ils ne pouvaient pas m’offrir les mêmes choses que je pouvais avoir ici. C’était aussi beaucoup plus hésitant ailleurs, tandis qu’AG2R était beaucoup plus ouvert. Je me sentais davantage le bienvenu. C’était l’équipe qui me voulait le plus. Ça a rendu la décision beaucoup plus facile”.

Il a notamment apprécié le fait de pouvoir continuer le cyclo-cross. L’hiver dernier, il avait terminé 2e du Championnat d’Europe, derrière un certain Léo Bisiaux qu’il retrouvera dans la conti tricolore et dès ce dimanche lors de la Coupe du Monde de Namur où avait eu la course étoilée l’an passé. “La première partie de saison de cyclo-cross s’est plutôt bien déroulée. J’ai obtenu deux victoires chez les U23 et quelques Top 3 sur des petites épreuves Élites. Au Championnat d’Europe à Pontchâteau, j’ai terminé 16e. J’ai cassé ma jante, j’ai dû changer de vélo alors que je me sentais fort. C’est de bon augure pour le Championnat du Danemark que je vise”, dit le garçon qui enchaînera après une bonne coupure Namur et Anvers.

« UN PUNCHEUR AVEC UNE BONNE POINTE DE VITESSE »

Pour sa première saison U23 sur route, il s’est donné plusieurs objectifs. “Je veux m’impliquer au mieux, prendre beaucoup d’expérience et obtenir quelques bonnes places sur des courses dures”. Il sort d’une “très bonne saison”. Daniel Weis Nielsen avait notamment coché la version Juniors du Tour des Flandres, disputée en mai dernier. “J’espérais au moins rentrer dans le Top 10. Mon plan était juste de prendre l’échappée et ça s’est très bien passé à partir du moment où je me suis retrouvé devant. Ça montrait que je pouvais être bon également sur la route”, apprécie le coureur classé 2e, battu au sprint par le Belge Jarno Wildar.

Il n’a pu confirmer ensuite sur les deux courses disputées avec l’équipe française du Team INCA, la Classique des Alpes et l’Ain Bugey Valromey Tour où il est arrivé malade. “Lors de la 4e étape, je me suis retrouvé tout seul, sous 35 degrés (Il n’avait pas pris le départ de la dernière étape, NDLR). Mais c’était une belle expérience de pouvoir courir en France. J’ai appris des choses. C’était une atmosphère différente des courses que j’avais faites au Danemark ou en Belgique auparavant”.

Côté profil, il estime être “bon quand ce sont des routes dures”. Il adore s’entraîner sur des parcours montagneux. “J’espère être un bon coureur dans la montagne”, confie-t-il. “C’est un puncheur avec une bonne pointe de vitesse. Quand il fait froid et qu’il peut, il n’y a pas de problème pour lui mais il est encore limite s’il fait vraiment chaud”, indique Paul Sauvage, qui a été son directeur sportif au Team INCA. Daniel Weis Nielsen compte profiter de sa nouvelle équipe pour progresser. “C’est une des plus grandes formations du monde, ça sera une très bonne équipe pour moi. J’espère passer une très bonne saison”.