Aurélien Philibert : « Pour un Top 20, autant rester à la maison »
Joris Delbove, Lucas Deloison, Aurélien Philibert. Le Championnat du Grand Est de cyclo-cross a rapidement basculé dans un match à trois, ce dimanche. Et finalement, c’est le dernier cité qui s’en est le mieux sorti, s’offrant ainsi le maillot régional (voir classement). "Après le tour de reco j'ai vu que ça allait rouler très vite. Il n'y avait pas beaucoup d'endroits pour faire la différence, le terrain était sec. On a 26 de moyenne donc c'est rapide. Je savais qu'on allait rester un bon bout de temps ensemble", raconte le coureur du Team N’side.
Mais dans ce trio, Aurélien Philibert a l’impression de déceler un coup de moins bien chez l’un de ses deux adversaires. "J'ai vu dès le début que lorsqu'on accélérait, Joris (Delbove) péchait un peu et revenait au train, en routier. Je pensais faire la différence à un moment". Mais il y a encore Lucas Deloison, qui ne laisse rien transparaitre. "Lucas me faisait douter car il était fort". Jusqu’à ce que la course bascule. "À un moment il a dû avoir un ennui mécanique, il a changé de vélo, et c'est la course. J'ai accéléré, sinon on serait arrivé au sprint".
« ÇA A L’AIR D’ALLER MIEUX »
La route est alors toute tracée pour le coureur de la nouvelle N2 lorraine. Mais elle est encore longue avant de franchir la ligne d’arrivée. "C’était trois tours à bloc, je ne pouvais pas aller plus vite. J'ai tout de suite creusé 15 secondes sur Joris, et le seul doute était avec Lucas. J'ai vu que j'arrivais à le garder à distance et j'ai assuré le coup pour ne pas faire d'erreurs techniques et gagner". Si Joris Delbove est professionnel, Aurélien Philibert avait aussi des arguments de routier à faire valoir. "Le bagage de routier sert, il fallait mettre les watts dans les parties roulantes. On met de la braquasse et on appuie", sourit-il.
Le titre en poche, l’ancien coureur de Philippe Wagner Cycling va pouvoir se projeter sur le Championnat de France de Camors. "Je vais me reposer, je reprends le travail demain (lundi) comme je suis dans l'éducation nationale. Puis je vais faire un peu d'intensité et en route pour Camors. Je ne sais pas qui il y aura, ça va dépendre des pros etc". L’objectif est clair. "C’est de faire Top 10. Si c'est pour un Top 20 autant rester à la maison. Après j'arrête, la route arrive vite". Le pic de forme tant espéré semble désormais arriver. "Je disais avec Yan Gras, qui m'entraine, que j'étais collé à Pétange. Mais il m'a dit de ne pas m'inquiéter, que c’était normal. Et là ça a l'air d'aller mieux", constate un Aurélien Philibert prêt à être à son top en Bretagne.