Clinton Avery souhaite décrocher un "vrai" contrat

Heureux de décrocher un contrat pro au sein de la première équipe australienne de haut niveau, Pegasus Sports, le Néo-Zélandais Clinton Avery pensait bien avoir touché le gros lot en rejoignant la formation dirigée par Chris White. Le camp d'entraînement en novembre, les vélos, casques et autres vêtements, tout avait fière allure. Mais fin décembre, Avery recevait un réel coup de massue sur la tête en apprenant que l'UCI n'accordait pas la licence continentale pro à son équipe, plongeant le jeune coureur dans le flou quant à son avenir cycliste. Dès lors, le vainqueur de la Vlaamse Pijl 2010 devait se mettre à la recherche d'une nouvelle structure. Chose difficile si tard durant l'entre-saison. "Il était impossible de rejoindre une autre équipe professionnelle étant donné qu'elles avaient bouclé leurs effectifs, explique-t-il à www.directvelo.com, Elles n'auraient pas fait d'exception pour moi qui n'ai encore rien prouvé", analyse lucidement Clinton Robert Avery. Sa motivation pour l'entraînement ainsi que pour la course en prenait un coup. Penser au statut professionnel qu'il aurait du découvrir et les revenus non-négligeables à cet âge qu'il aurait pu percevoir, ont affecté son moral. Il fallait oublier ce mauvais épisode et repartir de l'avant. "Ce fut très dur mentalement de me dire que je devais redevenir amateur. Quand je suis revenu en Europe, je n'étais pas du tout prêt pour la saison 2011", confie le coureur.

Finalement, après avoir tenté de trouver une place parmi les équipes pros intéressées par ses services, Clinton Avery optait pour le club d'EFC - Quick Step Cycling Team, l'ancienne New Heebra Lombarden. Le Néo-Zélandais de 23 ans retrouvait une bonne connaissance à savoir Benny Engels avec qui il a vécu les quatre dernières années. Le directeur sportif d'EFC n'est donc pas étranger à l'arrivée du coureur au sein de sa formation. "Je savais que Benny dégoterait une place pour moi si j'en avais besoin. Je l'ai appelé, lui ai demandé si c'était possible et ce fut le cas, explique Avery, Je savais qu'ils avaient un bon programme de courses et qu'ils feraient de leur mieux pour m'aider à décrocher à nouveau la timbale du professionnalisme", ajoute l'ancien pensionnaire de PWS-Eijssen, sans doute soulagé de voir ses ennuis disparaitre. La condition semble même s'améliorer au fil des jours. Déjà à l'attaque sur l'Omloop van het Waasland dont la victoire finale est revenue à Aidis Kruopis, le natif de Rotorua s'est imposé ce week-end pour la première fois de la saison à Mol devançant, au sprint, Tim Wellens et Jo Maes. Un exercice du style qui n'est pas sans lui rappeler son expérience enrichissante chez RadioShack où il a effectué un stage l'an dernier. "J'ai acquis beaucoup d'expérience dans les sprints massifs auprès de Gert Steegmans. Notamment sur le positionnement." Sous la tunique RadioShack, le "kiwi" a obtenu une bonne 5e place sur une étape du Tour du Danemark. Cette année, quels sont les objectifs du désormais coureur d'EFC ? "Mon seul but est de retrouver un contrat professionnel. Pour le reste, toutes les courses sur lesquelles je serai en bonne condition constitueront un objectif", conclut un Clinton Avery retrouvé.

Crédit Photo : www.efc-quickstepcyclingteam.be

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