Baptiste Lavigne, le « semi-retraité » très actif

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Trois courses disputées, trois échappées. Baptiste Lavigne a passé beaucoup de temps à l’avant lors de l’Essor Basque. “Le bilan est positif. Je ne cherche pas à passer pro contrairement à beaucoup de coureurs qui étaient présents. Moi, je suis juste là pour m’amuser et ça a été le cas sur l’Essor. Ma famille et mes amis étaient là. C’est l’essentiel dans la vie”, confie-t-il à DirectVelo.

« QUE DU PLAISIR DÉSORMAIS »

2024 marque un tournant pour le Champion d’Occitanie. Même s’il est toujours licencié au CA Castelsarrasin, il a choisi de quitter l’Occitane CF-Team Legend Wheels après cinq saisons au sein de la structure de N1. “Ça a été une école de la vie. Chaque année, l’effectif se renouvelait et il a fallu s’adapter à chaque fois à de nouvelles personnalités. Ça a été super enrichissant”. Le Béarnais travaille désormais en alternance chez Decathlon et en a fait sa priorité. Il a tout de même hésité à repartir en N1. “Je suis hyper excentré pour les courses Élites, c’est compliqué de lier un travail de 35 heures, les études et les déplacements où je rentrais très tard le soir voire le lendemain. Ça demandait beaucoup d’organisation, c’était le moment de changer. Sur le vélo, ça ne sera que du plaisir désormais”.

Il va ainsi alterner les épreuves Élites et les Open 1. “Je suis un semi-retraité, plaisante-t-il. Il y a des belles courses Open 1 à côté de chez moi, il y a un bon niveau, de bons coureurs… Il ne faudra pas être en excès de confiance, être plus fin qu’en Élite car je serai plus surveillé”. Baptiste Lavigne a hésité à prendre sa licence à l’UC Orthezienne, son club formateur. “Mais je suis super reconnaissant de Castelsarrasin, c’est un club qui finance l’Occitane. C’est familial. J’avais envie de courir un an dans cette équipe, pour aussi épauler des jeunes qui seront peut-être le futur de l’Occitane”. En restant dans un club occitan, le coureur de 26 ans peut continuer de porter son maillot de Champion régional. “C’est plaisant. Kévin (Besson) et Gaëtan (Lemoine) m’avaient dit que j’aurai plus de reconnaissance du public avec ce maillot. C’est le cas… C’est un honneur, je suis attaché à cette région même si j’habite en Nouvelle-Aquitaine. Je veux montrer le maillot au maximum à l’avant”. Comme sur l’Essor Basque.

« C’EST VITE REVENU »

En ce début de saison, malgré un emploi du temps chargé, il tient la forme. “J’ai un rythme de vie assez sain, je suis en bonne condition, je n’ai pas eu de maladie cet hiver”. Il court totalement libéré, sans arrière-pensée. “Je ne me prends pas la tête. On peut dire que c’est un manque de confiance d’avoir cet état d’esprit-là mais c’est ma manière de voir les choses”.

Dimanche dernier, il était seul en tête à deux kilomètres de l’arrivée lors du Trophée de l’Essor. Même s’il est parvenu à prendre 100 mètres d’avance, le vent de face a eu raison de lui et ses douze compagnons de fugue l’ont avalé (voir classement). “J’étais au bord des crampes. J’ai eu une lueur d’espoir quand j’ai vu que ça ne roulait plus derrière… Mais c’est vite revenu. J’ai complètement buté avec le vent”. Ce qui ne l’a pas empêché de profiter du moment avec ses proches après l’arrivée. Comme une semaine plus tôt à Cambo, il aura une nouvelle fois été, à Mauléon, le dernier coureur à quitter les lieux, se rappelant que pour lui le vélo restait un bon moyen de s’amuser.

 

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