Julien Marin n’était pas fou
Il l’avait annoncé haut et fort. Julien Marin voulait gagner ce dimanche à Puyloubier. “Tout le monde me disait que j’étais fou de l’annoncer mais j’étais sûr de moi, assure-t-il à DirectVelo. Soit ça passait, soit je bâchais à cause d’un problème”. Il a bien failli perdre gros en déraillant vers la mi-course mais le coureur d'Hexagone s’est surtout rassuré à ce moment-là. “Vu comment j’ai réussi à rentrer sur le peloton, j’ai senti que j’avais de très, très bonnes jambes”.
« JE PENSE POUVOIR DIRE QUE J’AI ASSURÉ »
Il a pu compter sur une belle équipe de Corbas-Lyon Métropole. Louis Dudek et Maxime Laymond ont représenté le club rhodanien dans une échappée d’une dizaine de coureurs, qui a longtemps ouvert la route. “Hier (samedi), Louis n’était pas bien et aujourd’hui, il fait une grande partie de la journée devant. Mon pote Maxime (Laymond) pète à mi-course mais c’est un rouleur donc c’est normal. Et quand on l’a repris, il m’a passé un gros relais pour boucher un trou. L’équipe m’a fait confiance et je pense pouvoir dire que j’ai assuré”.
Julien Marin s’est retrouvé en tête, dans un groupe de quatre coureurs, avant la huitième et dernière montée du Cengle. Mais dans la bosse, le garçon de 23 ans a souffert dans la roue du Dijonnais Antoine Berger. “J’avais mon entraîneur et ma copine au bord de la route alors j’ai tout donné”. Mais le futur vainqueur est parti, au train. “J’étais à fond, je n’ai pas osé me mettre dans le rouge. Je savais que c’était encore long. Je me disais que tout seul ça pourrait être suicidaire alors j’ai préféré aller à mon rythme et basculer le Cengle avec un petit groupe”.
PAS DE RESTAU
Il a vu revenir sur lui le vainqueur de Puyricard, Clément Izquierdo (AVC Aix-en-Provence), avec qui il a roulé une bonne partie de l’hiver. “On s’était dit « imagine, l’un gagne Aix et l’autre Puyloubier »”. Ce n’est pas passé loin…”. Julien Marin et ses compagnons de route n’ont en effet pas réussi à reprendre Antoine Berger. “C’est vraiment dommage que tout le monde n’ait pas voulu rouler. C’est le vélo, dommage… Joris (Chaussinand) a vraiment fait aussi un énorme boulot. Les deux autres (Bjoern Koerdt et Théo Thomas) sont rentrés à contre-temps et je pense que c’est pour ça qu’ils ont sauté des relais”.
Classé 3e (voir ici), l’ancien coureur du VC La Pomme Marseille pense avoir fait “la course parfaite”. La fierté primait chez lui après ce troisième Top 5 de la saison, déjà (lire ici). “Je suis fier de moi, de tout ce que j’ai pu faire cet hiver et aussi de cette équipe, qui a été à la hauteur”. Mais pour se faire offrir un restaurant par son entraîneur Christophe Gouyon, il devra patienter un peu. “Il m’avait dit qu’il me payait le restau si je gagnais”, sourit-il.