Alexis Gougeard : « J’ai beaucoup plus les crocs »
Le ton toujours très calme, la voix posée sans jamais un mot plus haut que l’autre. L’air serein et apaisé, Alexis Gougeard fait figure de vieux sage dans le peloton professionnel. C’est pourtant avec l’envie d’un jeune néo-pro qu’il a abordé ce début de saison 2024, pour son retour parmi l'Élite sous les couleurs de la formation Cofidis. “Quand je suis redescendu chez les amateurs, j’ai réalisé que ça pouvait aller très vite. Il faut profiter tout en prenant du plaisir pour, cette fois-ci, rester le plus longtemps possible chez les pros. J’ai beaucoup plus les crocs qu’avant”, synthétisait-il auprès de DirectVelo en marge de Cholet Agglo Tour (1.1), ce dimanche midi.
Le Normand a vite repris ses habitudes dans le peloton. “J’ai fait des courses que je connaissais déjà, que j’avais faites plusieurs fois par le passé. Je connaissais quelques coureurs de l’équipe aussi. Les repères sont revenus assez vite. La condition n’est pas mauvaise même s’il reste un peu de travail à faire”. Pour le moment, il se contente volontiers d’un rôle d'équipier. “Comme je ne suis pas encore au top, je vais pour l’instant surtout me contenter de faire le travail autour de mes leaders, je les protège. Sur certaines courses, je peux m’exprimer et pourquoi pas tenter des choses dans le final. Je prends encore quelques échappées ici et là, mais c’est souvent voué à l’échec. Du moins, c’était le cas à chaque fois que j’en ai pris une depuis le début de l’année”.
Alexis Gougeard sait qu’il a besoin d’un peu de temps pour retrouver ses toutes meilleures sensations. “Je n’ai jamais trop marché en début de saison. J’aime bien la belle météo. En ce moment, on n’est pas trop servis, il faut être patient. Je m’amuse. J’essaie de prendre un maximum de plaisir sur le vélo. J’arrive à le faire assez bien, même si lorsqu’il pleut, c’est plus compliqué de prendre du plaisir”. L'athlète de 31 ans promet ne pas cibler de courses en particulier mais reste ambitieux. “Les objectifs, ce sera en fonction de la condition et des parcours qui se présentent. Gagner n’importe quelle course serait le top. Laquelle, je ne vais pas en citer. Mais si une opportunité se présente, elle sera la bienvenue”, s’amuse celui qui trouve que le peloton roule encore plus vite qu’il y a deux ans. “Mais on le dit tous les ans. Alors je ne sais pas si c’est vrai ou si c’est une impression”.