Lorrenzo Manzin en reconstruction
L'accélération du maillot jaune Marijn van den Berg dans la dernière ascension, couplée à celle de Benoît Cosnefroy, lui a été fatale. Pour autant, Lorrenzo Manzin peut se réjouir d’avoir un temps joué les premiers rôles, mercredi, dans le final de la 2e étape du Région Pays de la Loire Tour (2.1). Et pour cause : le Réunionnais n’a repris la compétition que le 2 mars dernier, soit il y a tout juste un mois, après une opération à l’artère iliaque en octobre dernier. “Je reviens bien. Depuis quelques courses, j’arrive à être à l’avant, à Adélie et ici. Forcément, il m’en manque encore un peu mais c’est déjà très rassurant d’en être là, pour la suite”, se félicite auprès de DirectVelo le coureur du Team TotalEnergies. “Je prends beaucoup plus de plaisir maintenant que la saison passée, où c’était compliqué à cause de cette blessure”. Car s’il n’a appris que sur le tard la cause de sa gêne physique, il avait bel et bien été embêté en fin de saison passée.
Dans ces conditions, il souhaite donc y aller étape par étape et n’a pas de regret quant au scénario de ce mercredi. “Dans la première montée, (Benoît) Cosnefroy est monté très fort. J’ai eu du mal à récupérer de cet effort-là, en sachant que la seconde ascension est revenue très vite derrière. Il me manque du foncier, puisque j’ai repris l’entraînement fin janvier. Mais c’est déjà pas mal d’être à ce niveau-là”. Toujours en pleine reconstruction, l’athlète de 29 ans ne veut surtout pas sauter d’étapes. “J’ai repris l’entraînement fin janvier en suivant bien le processus. Il ne fallait pas reprendre trop vite, il y aurait eu plus à perdre qu’à gagner. Les risques de rechute ? Je ne me prends pas la tête avec ça. Je suis content d’être à ce niveau-là. Ce sera sûrement encore mieux”.
Pas question pour le moment de prétendre à un rôle de coureur protégé. “Je suis honnête avec l’équipe. Je ne peux pas prendre la place de coureurs plus en forme que moi. Le moment venu, j’aurai ma carte à jouer. Je m’en rapproche petit à petit”. Avec Sandy Dujardin, Emilien Jeannière et Jason Tesson, le groupe compte d’autres sprinteurs capables de jouer la victoire dans la dernière ligne droite. “Ils donnent des garanties et il faut bien aussi des coureurs pour les épauler. Je prends autant de plaisir à travailler pour les autres qu’à jouer ma carte”, promet-il, tout en misant sur les courses estivales pour jouer sa carte, à une période de l’année où il se montre souvent à son avantage. “Les courses de mai-juin me conviennent. J’ai souvent performé en août aussi. Là, je reste en période de reconstruction mais la roue peut tourner. La victoire me manque et le but sera de gagner à nouveau dès que possible”. Après avoir retrouvé 100% de ses capacités physiques.