Alberto Dainese est récompensé de sa régularité. 2e puis 6e de ses deux premières épreuves de la saison, en Espagne, puis encore deux fois 5e sur les premières étapes du Région Pays de la Loire Tour (2.1), l’Italien a fini par lever l’index droit au ciel, ce jeudi, dans les rues de Château-Gontier (voir classement). Le tout pour un bilan à l’instant-T d’une victoire, deux podiums et cinq Top 6 en… cinq jours de course, puisqu’il n’a pas couru entre sa rentrée espagnole et l’épreuve hexagonale. La raison ? Une chute survenue à l’entraînement, début février, durant laquelle il a violemment frappé la tête au sol.

“C’était compliqué. Il a fallu me poser de nouvelles dents… Je n’ai pas couru pendant un moment mais l’équipe a continué de me faire confiance même si je ne suis pas encore à 100%. Si je suis dans les trois premiers aux 200 mètres dans un emballage massif, je sais que je suis en position de finir le travail”, témoigne le lauréat auprès de DirectVelo, après l’arrivée. Sur ce sprint, il s’est parfaitement placé, grâce au travail de ses coéquipiers, avant de sortir de sa boîte au moment opportun. “Le final était très mouvementé mais on a essayé de se faufiler avec Fabian (Weiss) et Robin (Froidevaux). Honnêtement, c’était assez dangereux. Mais une fois dans la roue de Robin, j’ai su que ça pouvait le faire, il a fait un super boulot. J’ai pris la roue de (Bryan) Coquard et j’ai pu déboiter”.

Le voilà qui s’offre ainsi son premier succès sous le maillot de sa nouvelle formation Tudor. “C’est tout le travail de l’hiver qui paie, je suis très reconnaissant envers l’équipe et simplement heureux d’être de retour sur le vélo”, se félicite celui qui a fait du prochain Tour d’Italie son principal objectif de la première moitié de saison. “J’ai hâte de disputer le Giro. Ce sera la première fois que j’aurai spécifiquement un train pour m’accompagner sur un Grand Tour. Gagner une étape là-bas une nouvelle fois, avec un niveau de sprinteurs qui s’annonce plus élevé que l’an passé, ce serait top. J'espère tripler la mise”, imagine-t-il alors qu’il a déjà remporté une étape du Tour d’Italie lors des deux précédentes éditions. En attendant et à plus court terme, rêve-t-il du doublé en Pays de la Loire ce vendredi ? “On ne peut plus jouer la carte de Lukas Eriksson qui aurait eu son mot à dire demain, il va falloir s’adapter. Ça dépendra de la situation sur le circuit final”.