Après un Tour de Catalogne achevé de belle manière, avec un podium d’étape, Guillaume Martin confirme son bon retour. Ce samedi, au Tour du Jura, il est de nouveau monté sur la boite (voir classement). "Je n'étais pas trop inquiet parce que je savais que la condition était bonne la semaine dernière à l'entraînement. Il y a eu une alerte hier, où je n'étais vraiment pas dans le coup, donc je suis content de retrouver très vite de bonnes sensations". En effet, la veille, à la Classic Grand Besançon Doubs, le coureur de Cofidis a subi le retour des beaux jours. "J'étais complètement hors du coup. Je n'étais pas bien à l'arrivée, j'avais du mal à respirer. Après la course, j'ai dû dormir pour récupérer. Je pense que c'était lié au pollen. Il y en a beaucoup en ce moment. Je pense que c'était une crise d'asthme".

Heureusement, cette crise passagère était derrière dans l'ascension du Mont Poupet, bien que la météo était tout autant favorable. "Je me sentais bien mieux qu'hier, c'est pour ça que j'ai pu tenter ma chance. Je pense que je n'ai pas fait beaucoup d'erreurs tactiques. Je n'ai pas attaqué non plus énormément. J'ai essayé de me concentrer, de ne mettre qu'une seule attaque. Et c'est ce que j'ai fait". Mais il n’était pas seul à avoir cette idée de bouger. "Ça aurait pu marcher. Mais je suis tombé sur un David Gaudu très fort. Il a contré suite à mon attaque, à un moment où j'avais besoin de reprendre un peu mon souffle". Jefferson Cepeda a aussi réussi à suivre le grimpeur de la Cofidis, avant d’exploser en vol sur les derniers hectomètres.

« JE VENAIS POUR ESSAYER DE LEVER LES BRAS »

À l’arrivée, Jordan Jegat est parvenu à devancer Guillaume Martin. Mais finalement, l’ancien vainqueur en haut de l’Etna, au Tour de Sicile, a fait ce qu’il avait en tête. "Je n'ai pas énormément de regrets. J'avais déjà fait cette course l'an dernier, avec l'arrivée au sommet du Mont Poupet, mais c'était dans d'autres conditions météorologiques". Sous une pluie battante toute la journée, il avait déjà pris la 3e place. "Ça reste une montée un peu plus typée grimpeurs, peut-être parce que la journée était un peu plus dure avant. Mais ça reste quand même assez similaire à ce qu'on a eu hier, à savoir une montée d'une dizaine de minutes où il faut être très explosif", estime-t-il.

Malgré cette belle journée, Guillaume Martin est loin d’être rassasié. Et a encore une journée, au Tour du Doubs, pour confirmer son retour en forme. "On fera le bilan à la fin du week-end. Je venais pour essayer de lever les bras, il reste une opportunité demain". C’était d’ailleurs son coéquipier, Jesus Herrada, qui avait triomphé au Larmont l'an passé. "La course est un peu moins dure, mais l'an dernier j'avais terminé 4e. Je pense qu'il y a moyen de bien faire". Si ses problèmes de genou continuent de le laisser tranquille, Guillaume Martin pourra ensuite confirmer au niveau WorldTour, sur les Ardennaises.