Antony Chamerat-Dumont : « J'en faisais beaucoup »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

La bosse courte et raide de la Gainsbarre a vite donné l'eau à la bouche d'Antony Chamerat-Dumont. Le coureur du VC Villefranche Beaujolais a exploité cette difficulté pour mettre le feu aux poudres. "Dès la première montée, j'ai voulu créer une échappée", explique-t-il à DirectVelo. Il ne pouvait alors pas s'imaginer que le peloton ne reverrait jamais tous ces coureurs. La deuxième manche de la Coupe de France N1 a souri aux audacieux. "J'ai fait vraiment toute la course devant, souligne-t-il. C'est plat, mais finalement ça nous a usés. Dans l'échappée, on était nombreux, mais ce n'était pas organisé. C'était un peu n'importe quoi. J'avais aussi mon leader avec moi, Théo (Thomas). Donc j'en faisais beaucoup pour que l'échappée prenne du champ et qu'on arrive à aller au bout, en sachant que Théo pouvait faire quelque chose".

Théo Thomas a voulu anticiper le retour du premier peloton de chasse à 40 kilomètres de l'arrivée, avec Martin Deschatres (AC Bisontine), mais c'est finalement Antony Chamerat-Dumont qui s'est retrouvé dans la bonne à moins de 35 bornes de l'arrivée. Mais il avait dans les jambes les efforts du début de course pour faire vivre la première échappée. "À la fin, sur les 20 dernières bornes, j'étais complètement cramé. La dernière bosse, je l'ai montée avec tout ce qu'il me restait. Après, je n'en pouvais plus. Je n'ai plus pris beaucoup de relais dans les deux derniers tours. Ça énervait un peu les autres, mais j'étais complètement cramé".

« PAS LA BONNE PIÈCE »

Le trio de tête (Rayan Boulahoite, Ilan Larmet et le sociétaire du VC Villefranche Beaujolais) voit rappliquer dans la longue ligne droite du circuit un groupe de contre avec deux coureurs du Paris Cycliste Olympique, Fabio Do Rego et Victor Papon. "Victor Papon nous a attaqués à trois bornes de l'arrivée. En plus, derrière, il avait un coéquipier qui a bien géré le groupe. Dès que quelqu'un attaquait, il allait le chercher. Et puis je pense que tout le monde était un peu cramé". Il s'arrache quand même pour sprinter pour le podium qu'il rate au jeter de vélo (voir classement). "Je me suis retrouvé devant sur la fin alors que j'étais pas la bonne pièce pour faire le meilleur résultat, mais c'est comme ça."

La semaine dernière, le coureur de 29 ans s'est déjà offert un beau rallye au Circuit des Ardennes, récompensé par une journée avec le maillot à pois bleus des grimpeurs. Dans la première étape, il avait anticipé (lire ici). Après la course 2.2, il lui a fallu retrouver un peu de fraîcheur. "Je n'ai pas fait grand-chose cette semaine pour récupérer des quatre jours du Circuit des Ardennes. Je me suis servi de cette course pour prendre la caisse. Je pense que ça m'a bien servi pour passer toute la course devant aujourd'hui. Je pense que sans le Circuit des Ardennes, je n'aurais peut-être pas pu faire une course comme ça aujourd'hui. En tout cas, la forme est pas mal". Mais il n'est pas encore assuré de participer la semaine prochaine à la Walkowiak, la troisième manche de la Coupe de France N1. "C'est le directeur sportif qui décide".

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