Pour Auvergne-Rhône-Alpes, « c'est très beau »
Cette fois, le comité Auvergne-Rhône-Alpes n'a pas trouvé d'adversaire pour le reléguer à la 2e place, comme l'an dernier à Plédran, sur le relais mixte. "C'est très beau, on était venus ici pour ça, l'objectif est réussi. On s'entend tous super bien", commence une Nina Lavenu qui porte un maillot tricolore pour la première fois. "C'est spécial, j'avais testé la médaille l'année dernière la 2e place sur le relais. Ça motive encore plus pour essayer d'aller le chercher dimanche ou les prochaines années". Du côté de son coéquipier masculin Paul Seixas, c'est le deuxième en deux courses à Altkirch après celui du chrono individuel. "Si tout s'alignait on pouvait aller le chercher. On a fait ce qu'on savait faire, et on l'a fait bien. Ça reste très important, ça montre que notre région a beaucoup de talents. À titre personnel, ça représente peut-être moins que le chrono individuel, mais c'est important d'aller le chercher, c'est du travail".
« C'ÉTAIT TRÈS BON SIGNE »
Les hommes ont ouvert le bal pour mettre la région sur orbite. "On avait travaillé, déjà au Chrono 47. On s'est testé tous les trois la veille. On avait des automatismes, on a réussi à bien travailler ensemble", raconte Paul Seixas. Le plan était de s'adapter aux sensations du jour, mais avec quand même une base. "C'était 30 secondes chacun sur le plat et ceux qui se sentaient le plus fort passaient plus longtemps. À la fin j'ai passé des très bons relais dans les bosses parce que je me sentais bien. On a fait un très bon temps". En effet, les hommes ont donné le relais avec plus de dix secondes de marge sur la Bretagne. Côté féminin, le trio a déjà dû s'adapter avec le forfait de Maéva Plagniol, blessée. "On a eu une pensé pour elle dans les derniers mètres. On a eu le temps de s'entrainer avec Eline (Joncheray), donc c'était très bien, on s'est bien entendu", raconte Nina Lavenu.
Comme leurs homologues masculins, les sensations du jour ont pesé dans la balance, notamment pour Célia Gery, encore une fois très forte. "On a essayé de gérer la première partie en ville pour ne pas prendre trop de risques. On était sur des relais d'à peu près 20 secondes. Après, selon nos sensations, on a allongé donc Célia a pris des relais plus longs. On a géré les bosses puis on a fait des grosses relances. À l'intermédiaire on a vu qu'on prenait pas mal de temps, c'était très bon signe. On a juste continué jusqu'à la fin". Dans l'aire d'arrivée, Paul Seixas, Camille Charret et Valentin Martinet récupèrent, mais voient le chrono s'envoler. "On déroulait sur home trainer, on pense aussi à dimanche. On a vu à l'intermédiaire que l'écart avait doublé donc on s'est dit que ça devrait aller. Mais des soucis peuvent arriver. On avait confiance et les filles ont fini très fort", raconte le premier cité.
« C'EST JUSTE L'EXPLOSION DE JOIE »
Le trio féminin s'est encore envolé. "On ne s'est pas inquiétées, on est restées très calmes. On savait qu'on avait un petit matelas d'avance avec les garçons. On était confiantes sur nos forces, d'avoir pu s'entrainer, ça nous a beaucoup aidées. On n'a pas eu de moments de doute". Les 46 secondes de débours infligées à la Bretagne en témoignent. Avant que Centre-Val de Loire n'échoue au pied de la boite et officialise le succès d'Auvergne-Rhône-Alpes (voir classement). "C'est toujours un peu stressant, on ne sait pas si on est vraiment Champions. Mais dès qu'on a passé l'arrivée on nous a dit que c'était bien parti. Il y avait le soulagement d'avoir tout donné, et une fois que c'est officiel, c'est juste l'explosion de joie", sourit Nina Lavenu.
La Junior 2 du Chambéry CC s'est encore régalée dans cet exercice du relais mixte. "C'est intéressant, ça demande à la fois de la technique et du physique. J'apprécie beaucoup cette épreuve. Ça apporte quelque chose en plus. Dans la façon de gérer les efforts, on n'a pas toute la même façon de faire. Célia part très fort, Eline et moi un peu moins. Donc là ça nous a obligées à partir plus fort et ça nous fait progresser pour nos chronos individuels. Et sur la cohésion, il n'y a pas mieux". Nina Lavenu a retrouvé le sourire après sa performance individuelle de mercredi. "J'étais très déçue, je n'étais pas venue pour une 7e place après ma 4e place l'an dernier. Ça a été très dur mentalement". Quant à Paul Seixas, il est en route pour le triplé. "Ça peut le faire... J'y pense mais il y a beaucoup de concurrence". Et ce vendredi, le comité Auvergne-Rhône-Alpes l'a balayée.