Alors qu’il a décidé en fin de saison dernière de consacrer moins d’importance au vélo, Julien Jamot a remporté le contre-la-montre du Tour de la Manche (Élite Nationale). Celui qui évolue à l’ES Torigni en N2 a montré sur ses routes d’entraînement qu’il était encore capable de faire de beaux résultats dans une course de ce niveau. "C'est sûr que si j'avais voulu, j'aurais pu rester en N1, mais il n'y a pas de regrets. Ça m’a fait très plaisir, je ne pensais pas pouvoir jouer la gagne à ce niveau-là. Pour moi, c'est génial », se réjouit-il.

Le Normand a changé de vie cette saison, il est entré dans une structure de l'échelon inférieur et consacre moins de temps au cyclisme. Néanmoins cette victoire en contre-la-montre n’est pas un hasard, bien qu'il n'ait pas de grandes références dans l'exercice si ce n'est justement une 2e place, déjà au Tour de la Manche. "J'ai beaucoup moins le temps pour rouler donc j'essaie d’optimiser les sorties quand je peux. Le chrono a l'avantage d’être une discipline à part entière. Pour préparer un contre-la-montre, on n’a pas besoin de faire de gros volume, c'est ce qui m'a permis de m'améliorer dans ce domaine. C'était un objectif pour moi, je l'avais dans un coin de la tête, et c'est clair que ça fait vraiment plaisir".

« POUVOIR ROULER SANS PRISE DE TÊTE »

En quittant le VC Rouen 76, équipe de N1, pour intégrer l’ES Torigni, Julien Jamot a fait un choix de vie. "J'ai eu l'occasion d'entraîner le pôle espoir à Caen, c'était une superbe opportunité, à un moment donné il faut voir la réalité en face, j'ai envie de gagner ma vie et d'avoir un métier. Je ne regrette pas mon choix. En plus, j’ai la chance de pouvoir continuer le vélo à côté et ce, tout en me faisant plaisir". Il fait même d'une pierre deux coups. "En entrainant, ça me permet de travailler des choses sur moi, de tester des choses, pour pouvoir les essayer et ensuite m’en servir pour ma carrière d’entraîneur".

Julien Jamot est, cette saison, plus libre dans sa pratique du vélo. "Je suis dans un petit club familial où j'ai pu retrouver des copains, pouvoir rouler avec eux sans prise de tête et avoir un staff uniquement composé de bénévoles qui sont très dévoués, c’est top". Le coureur de 24 ans a déjà coché une belle case. "J'avais envie de gagner cette année, je l’ai fait, même si c’est sur un chrono, c'est déjà énorme de gagner en Elite". Mais il a tout de même de beaux objectifs sur la fin de saison comme le Championnat de France de chrono qui aura lieu non loin de chez lui dans le sud du département de la Manche, à Saint-Martin-de-Landelles. "Sinon j’aimerais lever les bras sur une course en ligne, ça serait pas mal". Pour se rappeler à quelques souvenirs.