Paul Magnier : « Je me suis caché »

Crédit photo WWW.ZAVODMIRU.COM

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Sous le maillot bleu de Soudal-Quick Step, ou sous celui de l'équipe de France, Paul Magnier sait gagner. Ce vendredi, avec l'équipe de France, il a remporté la deuxième étape de la Course de la Paix, manche de la Coupe des Nations Espoirs (voir classement). "Ces victoires ont le même goût, c'est toujours une victoire. Avec le maillot bleu c'est cool car j'adore courir avec l'équipe de France, c'est une ambiance différente, on est tous jeunes, ce ne sont pas les mêmes niveaux d'expérience. Et là on a fait une très belle course collective". Une belle revanche sur la veille. "On était un peu déçu car on a subi, on voulait faire une course agressive, d'autant qu'on a le niveau collectif pour faire la différence".

En effet, la veille, une échappée a surpris le peloton. "On s'est fait piéger, on ne revient pas sur eux mais on les reprend quasiment sur la ligne", se rappelle Paul Magnier. Mais ce vendredi, la journée commence bien mieux qu'elle ne s'est achevée la veille pour les Bleus. "On est monté vite dans les deux premières ascensions, puis Pierre (Thierry) est parti en échappée avec deux gars. Donc on a laissé faire". Du coup, discrets, les Français économisent leurs forces. "À l'arrivée, tout le monde était frais pour faire un bon train". Et la pluie fine à l'arrivée n'arrête pas la machine bleue. "À 400 mètres il y avait un virage gauche à 90°, puis un long faux plat".

« JE VOULAIS TESTER MES SENSATIONS DANS LES BOSSES »

Paul Magnier est parfaitement placé. "Je vire en 2e position, je lance direct et je me sentais vraiment bien". Tellement bien que le médaillé de bronze du dernier Championnat d'Europe Espoirs a crée un écart sur la ligne. Mais pas seulement parce qu'il était au-dessus de la mêlée. "Dans le virage il y a eu une chute et ça a crée un écart au classement. Mais j'ai vraiment fait un bon sprint, et collectivement on n'a rien eu à faire durant la journée". Contrairement à la Colombie qui s'est chargée de travailler pour les Bleus, dans la dernière difficulté qui était proche de l'arrivée. "Pierre avait une bonne avance mais la Colombie est montée a bloc, c'était du 4% donc dans les roues, je me suis caché. J'ai réussi à passer facilement la bosse".

Maintenant, place aux grimpeurs. "J'avais coché hier et aujourd'hui. Je savais que des sprinteurs allaient sauter ou être moins frais. Moi je voulais tester mes sensations dans les bosses". Il y en aura justement ce samedi. "On a des bonnes cartes à jouer au général avec Brieuc (Rolland) et Léo (Bisiaux), je pense que je vais pouvoir les placer au mieux, puis le dernier jour c'est un parcours difficile, mais il y aura peut-être un maillot à défendre", sourit un Paul Magnier qui ne perd pas la forme à l'approche du Baby Giro. "On verra comment ça se passe en montagne mais il y a pas mal de sprints donc ça devrait être bien". Surtout avec la confiance à bloc.

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