Des airs de Yorkshire pour le guerrier Mads Pedersen

Crédit photo A.S.O / Billy Ceusters

Crédit photo A.S.O / Billy Ceusters

C’était l’étape parfaite pour Mads Pedersen. “C’est dur d’être coureur cycliste dans ces conditions-là mais quand il y a la gagne au bout, c’est tout ce que l’on retient”. Plus de 200 bornes sous la pluie, du vent, des bordures… Alors que les coureurs, dans leur grande majorité, se seraient sans doute bien passés de monter sur leur machine ce vendredi à Paris-Nice, le guerrier viking a fait de ces conditions dantesques une force et un avantage sur la plupart de ses rivaux, comme à son habitude. “Vous avez sûrement tous pu voir sur les images que la plupart des mecs avaient des tonnes de vêtements sur eux mais que moi, je n’avais même pas les gants longs ou d’imperméable. Nous les Danois, les Norvégiens… On est habitués à s’entraîner dans ces conditions-là”, s’amusait-il au micro de DirectVelo en conférence de presse, une grosse demi-heure après l'arrivée. 

Dans de telles conditions météorologiques, Mads Pedersen est moins en souffrance physiquement que certains coureurs qui n’ont que la peau sur les os même en début de saison. De surcroît, il peut compter sur un mental en acier quand d’autres finissent par baisser la tête. “Le plus important lors d’une journée comme celle-ci, c’est de toujours rester bien concentré sur son objectif, ne jamais se laisser abattre”. Et dans le domaine, il faut s’accrocher pour faire plier le Scandinave, qui s’est rappelé aux bons souvenirs du plus beau moment de sa carrière sur les routes provençales. “Ça m’a fait un peu penser à une fameuse journée de septembre 2019. Enfin, c’était encore pire là-bas mais le résultat avait été le même”, narre-t-il en évoquant son sacre mondial dans le Yorkshire.  

Bien que le puissant coureur de la Lidl-Trek était comme un poisson dans l’eau sur cette sixième étape bucco-rhodanienne - lui qui vient de remporter pour la deuxième fois le CIC Tour de La Provence -, encore fallait-il réussir à se montrer le plus rapide dans la dernière ligne droite, alors que les collectifs INEOS et Visma n’ont pas cherché à éviter un sprint puisque le Britannique Samuel Watson et l’Alsacien Axel Zingle étaient présents à l’avant. “Je savais que Maximilian Schachmann allait attaquer dans le final car il n’avait que ça à faire. La chance que j’ai eue, c’est qu’il a poursuivi son effort lorsque je suis revenu dans la roue et il m’a en quelque sorte lancé le sprint. J’ai quand même dû y aller assez tôt mais j’ai réussi à tenir”. Pour s’offrir un énième succès mémorable, 
en guerrier (voir classement). “C'était très serré avec Josh (Tarling) mais on s’en moque. Que ce soit pour un centimètre ou dix mètres, ce qui compte, c’est de gagner”.   

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