Une « très belle journée » pour Visma-Lease a Bike

Crédit photo A.S.O / Billy Ceusters

Crédit photo A.S.O / Billy Ceusters

La nouvelle était tombée en début de matinée : en souffrance après sa chute de la veille, Jonas Vingegaard n’allait pas prendre le départ de la sixième étape de Paris-Nice, ce vendredi. Alors qu’ils auraient pu être perturbés par cette mauvaise nouvelle, les jaune-et-noir ont au contraire décidé de mettre le feu sur l’étape provençale de ce vendredi, courue encore une fois dans des conditions dantesques puisqu’il a plu tout au long des 210 kilomètres de course. Dans la descente des Baux-de-Provence, les six coureurs de la Visma-Lease a Bike se sont isolés et c’est un tout petit peloton de seize coureurs qui s’est joué la victoire d’étape dans les derniers kilomètres, Mads Pedersen l’emportant en guerrier (lire ici) tandis que le maillot jaune Matteo Jorgenson s’est débarrassé de la plupart de ses adversaires pour la victoire finale (voir classements). Quelques minutes après l’arrivée, DirectVelo était présent au pied du bus de la Visma pour recueillir la réaction de Grischa Niermann, pas peu fier du travail de ses coureurs sur les routes provençales, alors que le maillot jaune a lui préféré zapper la conférence de presse d'après-course. Entretien.

DirectVelo : Peux-tu nous expliquer ce qu'il s'est passé au moment où le peloton a explosé ?
Grischa Niermann : On savait tous que ça allait être une journée infernale étant donné les conditions météorologiques. On s’est dit qu’il valait mieux prendre tout ça de façon positive, avec l’envie de faire la course. Dès hier soir, puis encore ce matin au briefing, on a échangé sur la façon dont chacun voyait les choses. Mattéo (Jorgenson) a évoqué le fait d’attaquer la descente en tête, d’y aller et de voir ce qu’il allait se passer. C’est ce que les gars ont fait. C’était du très bon travail.

Ce Paris-Nice est particulièrement exigeant pour les organismes…
J’ai vu beaucoup de coureurs être vraiment dans le dur aujourd’hui (vendredi). J’imagine que la moitié des mecs n’avaient qu’une envie, c’était de survivre à cette étape et d’arriver au bout… Dans ces conditions-là, c’est bien d’avoir la force mentale de faire la course et de créer des choses. On a aussi eu la réussite que l’équipe INEOS soit en grand nombre avec nous devant, sans oublier Mads Pedersen et Mattias Skjelmose. C’est une très belle journée pour nous. La façon dont les gars se sont comportés après la déception du départ de Jonas (Vingegaard), c’est très bien.

« C'ÉTAIT ENCORE MIEUX QU’ILS SOIENT LÀ AVEC NOUS »

Vous étiez-vous concertés au préalable avec les coureurs d’INEOS Grenadiers ?
Non, pas du tout. D’ailleurs, au tout début, il n’y avait que neuf coureurs devant, nos six mecs et trois autres coureurs. Les INEOS et les deux Lidl-Trek sont revenus un tout petit peu plus tard. À vrai dire, c’était encore mieux qu’ils soient là avec nous car ils ont roulé fort pour jouer la victoire d’étape en petit comité et permettre à (Thymen) Arensman et (Tobias) Foss de faire une remontée au général. C’est une très belle journée et je suis très fier des gars.

T’attendais-tu à voir tant de leaders piégés ?
On l’espérait. En fait, on attendait plus de vent pour durcir la course mais étant donné la pluie qui est tombée toute la journée et le froid, c’était quand même très difficile et c’est revenu sensiblement au même. Si tu arrives à rester concentré sur ton objectif dans de telles conditions, il y a de belles choses à jouer. 

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