Louis Meintjes attend une autre éclaircie

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Louis Meintjes est dans les clous. Bien que les trois premières étapes de ce Critérium du Dauphiné ne représentaient guère de dangers, encore fallait-il tout de même rester vigilant et le Sud-Africain l’a été. Il va désormais devoir limiter la casse lors du contre-la-montre individuel de ce mercredi avant de s’accrocher le plus longtemps possible aux roues des meilleurs en montagne, ce week-end. “Je veux jouer le général, une nouvelle fois. Je me débrouille généralement bien pour ça. Jouer une étape semble délicat. Comme je n’ai pas une bonne pointe de vitesse, il faudrait vraiment que je finisse tout seul et ça ne va pas être simple”, s’amuse-t-il avec autodérision auprès de DirectVelo.

L’OMBRE DE LEGUTIO PLANE ENCORE


“Je ne suis pas encore à 100% comme j’espère l’être sur le Tour, il me reste une petite marge de progression. Mais je suis satisfait de mes sensations sur les premières journées. Il faudra voir ce que ça donne sur les étapes de montagne ce week-end”. Le leader d’Intermarché-Wanty ne sait pas trop quoi penser de la course à la victoire finale, alors qu’il y a de véritables interrogations sur la forme actuelle de plusieurs des grands favoris. “Des gars reviennent de blessure, on ne sait pas trop où ils en sont. C’est vrai que ça peut rendre la course plus ouverte et intéressante”.

Candidats au général cette semaine en préparation du Tour de France, Remco Evenepoel et Primoz Roglic se remettent toujours de leur terrible chute survenue au Tour du Pays Basque. L’ombre de Legutio plane encore au-dessus du peloton du Dauphiné et ce jour-là, c’est un certain Louis Meintjes qui l’avait emporté. Une éclaircie personnelle dans un début de saison morose. “J’avais de bonnes jambes là-bas mais ce qu’il s’est passé ce jour-là, c’était particulier. J’aurais aimé gagner dans d’autres conditions même si je reste persuadé que sans cette énorme chute, l’échappée aurait peut-être pu aller au bout. On ne le saura jamais”. Avoir gagné en WorldTour au printemps est-il d’ores-et-déjà synonyme de saison réussie pour le grimpeur de poche ? “Non car c’était particulier. Et puis, mis à part cette victoire-là, je ne suis pas très satisfait de la façon dont ça s’est passé lors des autres courses. Je ne peux pas parler d’une année déjà réussie, loin de là”. Alors que le temps a souvent été maussade ce printemps, y compris lors des deux premières étapes de ce Dauphiné, il attend ainsi une nouvelle éclaircie.

ABONNÉ AUX COURSES WORLDTOUR D’UNE SEMAINE


UAE Tour, Tour de Catalogne, Tour du Pays Basque, Tour de Romandie et désormais Critérium du Dauphiné. Le calendrier de Louis Meintjes est limpide avec un enchaînement constant de courses WorldTour d’une semaine. Est-ce une volonté personnelle ? “Ce sont des décisions de l’équipe mais ça me convient aussi car je suis à l’aise sur ces grosses courses par étapes d’une semaine”. N’est-il pas tenté d’aller parfois en Classe 1 ou en ProSeries pour jouer les tous premiers rôles ? “C’est vrai que disputer des épreuves moins réputées pour jouer la gagne me plait aussi. Le Tour de Sicile, par exemple, reste une belle expérience”, concède celui qui y avait pris la 2e place l’an dernier.

À 32 ans, Louis Meintjes a-t-il le sentiment d’avoir encore une marge de progression ?  “Il y a toujours de la place pour les gains marginaux. Le matériel évolue énormément, on voit bien que l’on roule toujours plus vite chaque saison. Il faut s’adapter. D’un point de vue purement physique, on peut toujours aller chercher un petit quelque chose, et ce fameux fighting spirit. Mais je me connais très bien désormais et malheureusement la marge se réduit”, plaisante-t-il encore pour conclure.

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