Cette année, Clémence Latimier est abonnée aux places de 2e sur les Championnats de France. Médaillée d’argent à Altkirch (Alsace), en Espoirs, elle a glané la même breloque, cette fois à Saint-Martin-De-Landelles (Manche), dans la catégorie Élites Amateurs. Samedi, elle était en jambes, longtemps placée dans le peloton des favorites, malheureusement pour elle, les étoiles n’étaient pas alignées pour s'emparer du maillot tricolore. “Dans l’ultime ascension de la Pigeonnière, j’étais bien placée, mais dans la dernière bosse du circuit, je me suis pris une cassure car une fille a déraillé devant moi. J’ai essayé de relancer pour revenir sur le groupe devant, mais je n’ai pas réussi à boucher le trou”, explique-t-elle lors de la conférence de presse.

Alors piégée dans un deuxième groupe, avec Justine Gegu et Coline Raby (Team ELLES-Groupama-Pays de la Loire), elle doit jouer finement pour aller chercher la breloque argentée. “J’ai vu que la deuxième place allait se jouer au sprint. Justine était forte dans ce domaine donc j’ai essayé de me placer dans les roues des pros avec une bonne pointe de vitesse”. Surveiller ses adversaires, c’est ce qu’elle aura fait toute la course. En effet, le mélange professionnelles, N1, N2 et Continentales étrangères dans le peloton obligeait à la méfiance. “J’avais peur de ne pas repérer toutes les filles qui pouvaient jouer la gagne sur la course amateur. Mais finalement, sur une course comme ça, il ne faut pas trop y penser, il faut juste être à l’avant et attentive sur qui sortait”.

Forcément, Clémence Latimier n'a pas pu cacher sa déception d'échouer une seconde fois si près du Graal, mais malgré tout, elle voit le positif. “C’est forcément frustrant de faire encore 2e, j’aurais aimé porter ce maillot tricolore pour la première édition d'un Championnat de France Amateur. Malgré tout, ça reste un très beau podium que l’on fait toutes les trois (avec Sarah Pope et Justine Gegu, NDLR) et je suis contente d’en faire partie”. Cette 2e place, accompagnée d’une 25e position au scratch, au milieu des professionnelles, aura au moins le mérite de donner confiance pour la suite à la coureuse de 20 ans. “Je vois que la forme est là et ce n’est que partie remise pour la suite”. Et sur les prochaines courses, nulle doute qu’elle aura à cœur de prendre sa revanche.