CR4C Roanne : « On nous refait confiance »

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Avec le Tour du Pays Roannais à organiser et une équipe à refaire briller, les dirigeants du CR4C Roanne ne manquent pas de boulot. À l’issue de leur épreuve Élite Nationale remportée ce dimanche par le Dijonnais Antoine Berger, et alors que samedi les Roannais ont remporté par équipes le Grand Prix de Sologne des Étangs, manche de la Coupe de France N2, DirectVelo a fait le point avec Daniel Chasson, qui a repris la présidence du club en octobre dernier.

DirectVelo : Comment as-tu vécu ce Tour du Pays Roannais ?
Daniel Chasson : Un peu dans l’angoisse car le temps était vraiment incertain. On était fébriles. Il y avait un beau plateau sans qu’aucune équipe ne puisse dominer. Le parcours était vraiment dur dès le samedi. Finalement, la troisième étape n’était pas mal parce que c’était de la montagne et il y a eu une belle arrivée au sprint. On ne pouvait pas rêver mieux.

Comment vois-tu évoluer la course dans le futur ?
On se cherche car c’est de plus en plus difficile de trouver des communes. On veut toucher des communautés de communes. Il y a déjà des gens qui nous démarchent. On veut essayer d’élargir et travailler de plus en plus tôt. C’est ce qu’on fait mais on retrouve toujours les mêmes difficultés. Il faut trouver des solutions. Pendant les trois jours, tout le monde nous dit du bien et que c’est extraordinaire, mais c’est après que c’est le plus dur. Ça fait 35 ans que ça dure, il n’y a pas de raison que ça s’arrête. Il y a une bonne équipe et des partenaires qui sont vraiment heureux. On invite beaucoup d’élus et de sponsors. Quand ils sont à l’intérieur de la course, ils découvrent et nous disent que c’est merveilleux. On ne doit pas être pessimiste mais il y a du travail, on le sait.

Ce week-end, il y avait un dilemme sportif pour le CR4C Roanne avec une manche de la Coupe de France N2 au Grand Prix de la Sologne des Étangs face au Tour du Pays Roannais…
Un dilemme, oui et non. Cette année, on a renforcé l’effectif. Je dirais que ça s’est plutôt bien passé. Le CR4C a plutôt mis une équipe de grimpeurs au TPR et de sprinteurs en N2. Tout le monde s’y est retrouvé. Certes, on aurait aimé mettre la meilleure équipe au TPR, mais on est aussi très content d’avoir marqué beaucoup de points sur l’épreuve N2 (voir classement). Le but de cette saison est de remonter le niveau à tous les étages, même chez les dirigeants. On s’est remis en question. Nous avons à nouveau des victoires, tout le monde est content autour de nous. C’est pratiquement gagné, on nous refait confiance, on attire les médias et les coureurs.

« LA TÊTE À 2025 »

Tu dois apprécier quand même ces bonnes performances, notamment celles de David Menut qui montre l’exemple…
J’apprécie d’autant plus que les coureurs sont vraiment dans le projet. David Menut est notre capitaine et emmène cette équipe. Il était passé au club et il est revenu, il veut participer au projet de remettre le club à son niveau, c’est très important. On a des types vraiment sensationnels, très sympas. Le sport reste le sport. On n’a pas eu de chance en début de saison, on aurait pu avoir d’autres résultats, il y a eu plein de petits problèmes... C’est dommage, mais je pense qu’on est dans les bons temps de passage.

Alors qu’il reste deux manches de Coupe de France, le CR4C Roanne est 4e. Penses-tu à un retour en N1 dès cet hiver ?
Je suis en train de me poser des questions, il faut que le tissu roannais se les pose aussi. Est-ce qu’on aura les moyens financiers d’être en N1 si on nous accepte ? On pourrait postuler, mais il faudra prendre du temps avant de décider de monter directement. C’est un autre budget et une autre structure. On est déjà sur le recrutement pour l’an prochain. On est sollicité, on a la tête à 2025.

Le club est-il aujourd’hui là où tu l'espérais en reprenant la présidence ?
On espère toujours mieux, on voudrait toujours plus. Je suis très exigeant avec moi-même mais aussi avec mes dirigeants. Il faut arriver à remuer tout ça afin que tout le monde aille dans le même sens de marche pour arriver à reconstruire quelque chose qui existait auparavant. Le CR4C était quand même en haut du gratin national. Il faut retrouver des coureurs, des dirigeants et des sponsors.

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