Archie Ryan en bon chien de garde

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Mission accomplie pour Archie Ryan. Venu sur le Tour de l’Ain (2.1) dans un rôle d’équipier de luxe pour Jefferson Cepeda, le néo-pro a contribué au succès final de son leader équatorien. “C’était une bonne course. Tout s’est bien passé. J’ai essayé de faire au mieux pour lui. Il a parfaitement assuré le coup sur l’étape la plus importante puis, honnêtement, ce n’était pas si difficile à contrôler sur cette dernière étape”, explique l’Irlandais pour DirectVelo. Un discours de sérénité qui va de pair avec celui du Sud-Américain. “Il a fallu faire attention aux mecs qui sortaient au début, quand même. Mais à part ça, ce n’était que de la gestion et il n’y a jamais eu de panique”, appuie Archie Ryan, finalement 9e du général après avoir joué le chien de garde dans les pentes vers Lélex, dimanche. “Il a été précieux pour moi, je sais qu’il a contrôlé toutes les attaques”, se félicitait Jefferson Cepeda après la course.

Alors qu'il avait passé ses quatre années Espoirs sous le maillot de la réserve de Jumbo-Visma, l’athlète de 22 ans a donc rejoint EF Education-Easy Post l’hiver dernier pour ses débuts chez les pros. Un changement d’équipe contraint et forcé puisque la WorldTeam néerlandaise a fait savoir au jeune grimpeur qu’elle ne comptait pas l’engager au sein de l’équipe première. “Ils ne m’ont rien proposé mais je n’ai rien à leur reprocher. J’ai passé quatre ans là-bas et c’était top tout le long”, promet celui qui s’était imposé à Goulier-Neige, il y a deux ans, sur les routes de la Ronde de l’Isard. La Jumbo-Visma m’a énormément apporté et je leur en serai éternellement reconnaissant. Il faut faire des choix, ils ne peuvent pas prendre tout le monde. Il n’y a aucune polémique, je comprends leur décision. Ils sont heureux pour moi que je puisse avoir une opportunité dans une WorldTeam malgré tout. Et aujourd’hui, je me plais chez EF”.

« JE L’AVAIS DÉJÀ FAIT »

Archie Ryan fait donc partie de cette nouvelle génération de jeunes talents de Jonathan Vaughters, à l’instar de Markel Beloki, Lukas Nerurkar, Darren Rafferty ou encore Georg Steinhauser. Liste non-exhaustive. “Tout se passe bien ici, comme je m’y attendais. J’ai des opportunités, déjà. J’ai beaucoup de libertés, comme tous les jeunes du groupe. C’est vraiment à l’image de l’état d’esprit de cette équipe, qui veut donner sa chance à tout le monde”. Lauréat au Col du Mont-Cenis l’été dernier au Tour de l’Avenir, Archie Ryan a déjà saisi sa chance, justement, en l’emportant sur une étape de la Semaine Coppi & Bartali, en Classe 1. “C’est cool ! Je ne peux qu’être reconnaissant envers l’équipe de me laisser ce genre d’opportunités au bout de quelques mois seulement. Quand on te fait confiance et que tu es en mesure de rendre cette confiance, c’est le top”.

Alors que de nombreux coureurs passent toute une carrière dans le peloton professionnel sans ne jamais avoir l’occasion de lever une fois les bras, voilà qu’il l’a déjà réalisé pour la deuxième fois (voir sa fiche DirectVelo). “Je m’en sentais capable. À ce niveau-là, en Classe 1, je l’avais déjà fait”, rappelle-t-il en référence à un succès d’étape au Tour de Slovaquie, il y a deux ans, où il avait été testé par la WorldTeam de Jumbo-Visma. “C’était quand même une petite surprise de gagner à la Coppi & Bartali mais si toutes les planètes étaient alignées, je savais que c’était possible. C’était important avec ma nouvelle équipe, ça avait encore une autre saveur que celle d’il y a deux ans”. Nul doute qu’Archie Ryan n’attend désormais qu’une chose : remettre le couvert au plus vite. “Je vais avoir un calendrier riche avec le Tour de Pologne, le Tour d’Allemagne et les Classiques canadiennes. Ce sont de grosses courses où les profils me conviennent bien”.

 

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