Jefferson Cepeda : « Aucun coup de chaud »

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Le plus dur avait donc bel et bien été fait la veille. Après sa prise de pouvoir dimanche à Lélex-Monts Jura, Jefferson Cepeda est parvenu à capitaliser ce lundi en conservant son maillot jaune au Tour de l’Ain (voir classements), contrairement à l’an passé où le grimpeur d'EF Education-EasyPost avait perdu l’épreuve le dernier jour. Une victoire importante pour un athlète qui se sent toujours progresser et qui rêve désormais de gagner au niveau WorldTour. DirectVelo a recueilli la réaction de l’Equatorien de 26 ans après la ligne. 

DirectVelo : On a le sentiment que l’équipe et toi avez été parfaitement en contrôle !
Jefferson Cepeda : Oui, je suis très heureux du travail de toute l’équipe. Franchement, il n’y a eu aucun coup de chaud, je n’ai pas été stressé pendant la course. J’ai senti qu’on était en contrôle. On a toujours réussi à limiter l’écart avec les attaquants et, comme l’an passé, j’ai vite compris que j’étais dans une très bonne journée. C’est une belle victoire sur un général, je suis très heureux.

« CES JEUNES VONT ALLER LOIN »

C’est aussi un joli clin d'œil après le scénario de l’an passé où tu avais perdu le général le lundi…
J’avoue que j’y ai pensé pendant l’étape. J’y avais cru et finalement, j’avais explosé le dernier jour. Je ne voulais surtout pas que ça se produise une deuxième fois d’affilée. Cette fois, j’ai su répondre présent mais c’est aussi et surtout grâce à l’équipe. On a plein de jeunes talents très prometteurs qui n’hésitent pas à se mettre à la planche. Quand je vois le travail d’un mec comme Archie (Ryan), c’est quelque chose ! Ces jeunes vont aller loin, ils ont un sacré niveau.

Qu’espères-tu de la dernière partie de la saison ?
Normalement, je vais prochainement repartir en stage en altitude avec une partie de l’équipe pour préparer les dernières grosses courses de l’été. Je reprendrai la compétition au Tour de Burgos, dans l’optique de préparer le Tour d’Espagne, qui sera mon gros objectif. Normalement, Richard (Carapaz) sera là aussi pour jouer un général. C’est toujours particulier pour moi de courir avec lui. C’est un compatriote et un ami. J’aurai aussi des ambitions personnelles, je tenterai de viser une victoire d’étape.

« LES COURSES D’UNE SEMAINE ME FONT BEAUCOUP ENVIE »


As-tu le sentiment de pouvoir encore passer un cap et t’affirmer comme l’un des principaux leaders de l’équipe à terme ?
Je continue de franchir des paliers, saison après saison. Je suis toujours en apprentissage, en quelque sorte, même si c’est ma cinquième saison chez les pros. L’équipe me fait de plus en plus confiance, je joue souvent ma carte. De toute façon, dans cette équipe, beaucoup de coureurs ont l’opportunité de jouer la victoire à un moment ou un autre dans la saison. Je ne crois pas pouvoir devenir un coureur de Grands Tours mais les courses d’une semaine me font beaucoup envie. Typiquement, j’adore une course comme le Tour de Burgos.

Quand il n’y a pas de chrono…
C’est ça (rire) ! Les chronos, c’est compliqué pour moi, surtout quand ils sont longs. C’est d’ailleurs pour ça que sur pas mal d’épreuves comme la Vuelta, il est plus simple pour moi d’essayer de jouer une étape plutôt que de me battre pour une place au général car je risque de perdre beaucoup de temps au général. Mais le jour où je gagnerai une étape d’une grosse course WorldTour, ce sera encore un objectif supplémentaire d’atteint.

 

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