Stefano Oldani : « J’étais mort pour le sprint »
Correct, sans plus. La formation Cofidis espérait repartir de l’Ain avec une victoire au compteur, mais il faudra finalement se contenter de plusieurs accessits, dont la 3e place finale de Stefano Oldani. L’Italien, 2e à Lélex-Monts Jura dimanche, a été le plus régulier du triptyque, en témoigne son maillot vert sur le podium final (voir classements). Pas de quoi satisfaire pour autant l’athlète de 26 ans, qui espère avoir enfin lancé sa saison après une première partie d’année difficile.
DirectVelo : On t’a vu avec le masque de la déception après l’arrivée à Lélex. On imagine que tu n’es pas beaucoup plus satisfait après avoir loupé ton sprint ce lundi…
Stefano Oldani : Ce n’était pas facile d’accepter le scénario d’hier (dimanche). Je pense qu’il y avait la possibilité de gagner. J’étais très déçu, je ne voulais pas parler après l’arrivée (sourire). J’ai gagné le sprint pour la 2e place facilement alors je n’étais pas content du scénario car quand c’est comme ça, tu es dégouté qu’il reste un mec devant qui gagne en solitaire.
« SI JE N’AVAIS PAS PRIS LA RESPONSABILITÉ… »
Dimanche soir, tout le monde s’accordait pourtant à dire que Jefferson Cepeda était au-dessus du lot. Pourquoi cette déception ? Qu’est-ce qui aurait pu être fait différemment ?
Je pense que si nous avions roulé très fort dans le final, on aurait peut-être pu rentrer. Il restait encore Ben (Hermans) avec moi. Je lui ai dit que je me sentais bien mais il m’a dit qu’il était à bloc et qu’il ne pouvait plus en remettre. C’est vrai que si tu n’as pas la jambe sur un parcours comme celui-là, ce n’est pas simple.
Et ce lundi, vous faites 5 et 6 de l’étape avec Ben…
Je pense que tactiquement, c’était quand même mieux cette fois-ci. Ben a fait le maximum. J’avais encore de très bonnes jambes dans le final mais j’en ai sûrement trop fait dans les derniers kilomètres. J’ai essayé d’y aller trois fois, notamment avec Victor Lafay. J’avais peur de louper la bonne échappée. Sur le papier, le scénario était bon pour moi avec une arrivée au sprint en petit comité. Normalement, j’étais encore le plus rapide et j’avais peur que la victoire m’échappe. Si je n’avais pas pris la responsabilité d’aller chercher les attaques, on n’aurait sûrement pas eu une arrivée au sprint à une dizaine de coureurs. Je voulais m’assurer qu’on arrive ensemble. Ça a été le cas mais malheureusement, j’étais mort pour le sprint.
« J’AI DÛ PRENDRE MON MAL EN PATIENCE »
Que vas-tu attendre de la fin de saison ?
Je vais aller au Tour de Castille-et-Leon qui sera sans doute plus une course pour les sprinteurs cette année. J’espère y faire un bon résultat (2e en 2021, NDLR). Je suis en bonne forme et j’ai envie d’en profiter. J’étais déjà bien en Slovaquie (trois Top 10 d’étapes, NDLR). Je suis régulier, je tourne autour. J’espère être bientôt récompensé par une victoire, ça devrait venir si je continue sur cette lancée, il n’y a pas de raison que ça ne le fasse pas.
Tout n’a pas été simple depuis ton arrivée chez Cofidis cet hiver, avec un début de saison où l’équipe a longtemps attendu ce fameux premier succès. Comment as-tu vécu cette période ?
C’était frustrant car je n’ai moi-même pas pu apporter grand-chose à l’équipe au début. Je suis tombé plusieurs fois en début d’année, j’ai enchaîné les pépins. J’étais toujours diminué physiquement. J’ai dû prendre mon mal en patience mais je savais que ça allait revenir. Maintenant, je peux enfin m’exprimer et montrer mon vrai niveau. Il ne manque que le plus important, une victoire.