Tour du Val d'Aoste - Et. 4 : Les réactions

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Jarno Widar (Lotto-Dstny DT) a remporté en solitaire, ce samedi, la quatrième étape du Tour du Val d'Aoste (2.2U), disputée entre Saint-Vincent et Ayas (Champoluc), sur une distance de 163,1 kilomètres. Le Belge a devancé le Kazakh Ilkhan Dostiyev (Astana Qazaqstan DT) et le Chilien Vicente Rojas Naranjo (VF Group-Bardiani CSF-Faizane').
Jarno Widar s’empare du même coup de la tête du classement général (voir ici).

Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo après cette avant-dernière étape de la semaine.


Portrait de Jarno WIDAR

Vainqueur de la 4ème étape et leader du classement général

« C’était très nerveux, tout le monde voulait aller dans l'échappée. Un gros groupe est sorti. Kamiel (Eeman) a fait le boulot pour me lancer puis une fois dans la première grande ascension, j’ai pris les commandes en me mettant à mon train, comme les autres jours. Il ne fallait pas laisser de marge au groupe de tête car il y avait un coureur dangereux devant (Vicente Rojas, NDLR) et il avait deux équipiers avec lui. Les Bardiani étaient super forts, ils ont eu 3'00" d'avance. C'était chaud. Je n'étais pas trop inquiet pour le général mais je voulais gagner l'étape et pour gagner, il fallait accélérer de loin. Vu la situation, je n'avais pas le choix.

On a pu revenir sur l’avant de la course petit à petit jusqu’à reprendre tout le monde. Je pensais qu’il serait dur de gagner une étape mais c’est fait. Maintenant, je me retrouve avec le maillot jaune avant la dernière journée. On va tout faire pour le défendre. Je n’ai qu’un coéquipier mais il est fort et j’ai confiance en lui.

C'est une grande satisfaction de gagner l'étape. C'était le gros objectif fixé par Wesley (Van Speybroeck, le directeur sportif, NDLR). Bien sûr, prendre le maillot jaune est bien aussi mais ce n'était pas ma priorité. Je voulais une victoire d'étape. Ce sentiment au moment de gagner, il est unique. Si je fais du vélo, c'est pour vivre ces émotions-là. C'est pour vivre ça que je fais tant d'efforts et de sacrifices. »

Portrait de Vicente ROJAS NARANJO

3e

« Je me souviendrai de cette étape. Il s’est passé tellement de choses… J’y ai cru, vraiment. Au moment où les choses sérieuses ont commencé, j’étais dans une situation idéale, avec une échappée d’une quinzaine de coureurs dont deux coéquipiers précieux : Matteo (Scalco) et Filippo (Turconi). Ils ont totalement assuré, c’était top. Ce sont eux qui ont fait vivre cette échappée et qui m’ont permis, ensuite, de filer seul. Ils ont absolument tout mis.

Quand ils se sont écartés, c’était à moi de jouer pour les 60 derniers kilomètres. J’ai mis tout ce que j’avais, en essayant quand même de gérer. Et à la fin, il ne m’a pas manqué grand-chose… C’est énervant, pour rester poli (rire). Mais le Tour du Val d’Aoste n’est pas fini. Je suis maintenant 2e au général, c’est une très bonne situation. »

Portrait de Pablo TORRES ARIAS

5e

« C’était une énorme étape. Entre l’enchaînement des ascensions et la grosse chaleur, il y a eu beaucoup de casse et c’est donc logique que les écarts soient importants à l’arrivée. J’avais de bonnes jambes mais dans les moments clefs, et notamment lorsque Jarno (Widar) a attaqué, je n’ai simplement pas été en mesure de le suivre. Il était encore une fois très fort. Il reste encore une belle bataille demain (dimanche) pour finir sur une bonne note. Je suis tombé hier (vendredi), j’ai notamment le coude touché mais il n’y a rien de grave. Je ne peux pas dire que ça m’a handicapé dans ma performance du jour.

Je ne suis peut-être pas aussi bien qu’au Giro, c’est toujours dur de comparer. Mais encore une fois, j’ai l’impression que ça tourne bien. Il faut simplement dire qu’il y a un très gros niveau ici. Je vais continuer de me battre jusqu’au bout. Pourquoi pas tenter quelque chose demain, il faudra aviser avec le staff pour voir si on joue une place au général ou si on tente quelque chose. Ce qui est sûr, c’est que Jarno (Widar) est encore une fois le plus fort et il ne sera pas simple à déloger. »

Portrait de Jean-Loup FAYOLLE

12e

« Je suis tombé pendant la course. Un coureur est tombé dans un virage alors que nous n’étions que quelques-uns dans notre groupe. Il m’a emmené avec lui dans sa chute. Il n’y a rien de grave, je m’en tire sans grand-chose mais ce n’est quand même pas agréable de tomber. Je suis râpé sur le côté gauche… J’ai essayé de faire abstraction de ça et j’ai continué de tout donner pour Louis (Rouland). Je ne savais pas trop où l’on en était dans la course, si on jouait la 5e place ou la 30e… Il y avait des coureurs de partout. Le gars d’Hagens (Alastair Mackellar, NDLR) a attaqué dans la dernière montée. On ne pouvait plus suivre mais on s’est bien relayés avec lui pour limiter la casse. Je pense qu’on n’a pas de regrets à avoir. On a tout donné. On va analyser le classement général et voir ce qu’on peut espérer pour demain (dimanche). »

13e

« J’ai rapidement senti que je n’étais pas dans une grande journée. J’ai quand même essayé de suivre les bonnes roues mais je me suis retrouvé dans la zone rouge et j’ai eu du mal à m’en remettre. Heureusement, j’ai pu compter sur Jean-Loup (Fayolle) qui a encore fait une superbe journée. Il était vraiment fort et je le remercie. J’ai toujours essayé de rester concentré sur mon effort, je ne voulais pas sombrer mentalement. Je n’ai pas réfléchi au fait que j’étais sans doute en train de perdre mes chances de jouer un Top 5 ou un podium. Il fallait continuer de se battre.

Cette quatrième journée, sur le Val d’Aoste, ne me réussit décidément pas. L’année dernière, j’avais sombré le samedi. Cette fois-ci, j’ai un peu plus limité la casse. L’appui de Jean-Loup a vraiment été précieux car on avait de longues parties roulantes dans les cols et il a pu emmener un bon train à chaque fois. »

 

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Portrait de Jean-Loup FAYOLLE
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