Jorgen Nordhagen : « Encore loin des Vingegaard ou Pogacar »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

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Il était venu pour ça et il a parfaitement réussi son coup. Débarqué dans le nord-est de la France avec l’espoir de s’imposer au sommet de la Planche des Belles Filles, une montée où il a souvent vu à la télévision les plus grands champions de ce sport s’imposer, Jorgen Nordhagen en a fait de même ce vendredi, lors de la 3e étape du Tour Alsace (voir classements). Voilà le coureur de la réserve de Visma-Lease a Bike leader de l’épreuve de Classe 2, comme il l’avait été à la Ronde de l’Isard au printemps. Mais cette fois-ci, le Norvégien espère bien pouvoir aller au bout de la course, lui qui a jusqu’ici abandonné ses deux plus grosses compétitions de la saison.

DirectVelo : Voilà enfin la victoire que tu attendais !
Jorgen Nordhagen : Oui, ça fait du bien. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’était une année difficile jusque-là mais c’est vrai qu’il y a eu des hauts et des bas. Je suis vraiment très heureux d’enfin gagner cette année, plus encore ici dans un lieu historique. Quand j’ai su que j’allais faire le Tour Alsace, j’ai regardé les profils des étapes et j’ai vu qu’il y avait cette arrivée au sommet de la Planche. C’est devenu l’objectif principal de la semaine dans ma tête. Je voulais gagner ici. Je n’avais jamais fait cette montée, c’était une découverte en compétition.

« CE N'ÉTAIT PAS LE PLAN »


Tu as attaqué très tôt…
Ce n’était pas le plan mais quand j’ai vu la situation de course, avec des favoris qui se sont retrouvés loin, je me suis dit pourquoi pas. En plus, j’avais encore un coéquipier devant qui pouvait me servir de point d’appui (Colby Simmons, NDLR). Une fois seul en tête, je n’avais plus qu’à gérer la montée à mon propre rythme, jusqu’au bout. Finalement, c’était parfait pour moi.

Il y a maintenant un maillot jaune à défendre !
On a une grosse équipe ici. On va essayer de défendre le maillot même si, pour être honnête, je n’étais pas vraiment venu ici pour le classement général. Je me concentrais vraiment sur la victoire d’étape à la Planche, c’était clairement l’objectif N°1. Mais je savais que si tout se passait bien les deux premiers jours, ça devenait jouable. On va voir ce qu’il peut se passer maintenant.

« QUAND TU ES MALADE, TU N’AS PAS LE CHOIX »

Jusqu’à présent, tu as connu de drôles de situations sur les grosses courses du calendrier, avec des abandons successifs à la Ronde de l’Isard, alors que tu avais le maillot jaune, puis au Tour d’Italie Espoirs…
Oui, j’ai été malade les deux fois sur les deux courses les plus importantes de ma saison jusque-là. Les deux fois, j’avais les jambes mais quand tu es malade, tu n’as pas le choix : tu dois rentrer chez toi et te reposer. C’est comme ça, il fallait faire avec. J’espère avoir mangé mon pain noir maintenant.

Tu rejoindras la WorldTeam de Visma l’an prochain. Que te demande-t-on de travailler d’ici-là ?
Rien de particulier, à vrai dire. Pour l’instant, je fais les choses comme je le souhaite. Je reste encore tout neuf dans le vélo après mes années de ski de fond. L’hiver prochain, il y aura une préparation spécifique pour la saison 2025, avec seulement du vélo et là, on pourra commencer à bosser spécifiquement sur mon évolution. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a du boulot et que je suis encore loin des (Jonas) Vingegaard ou (Tadej) Pogacar.  



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